Etape 37b : Douala -Bafoussam

On a mis le réveil sur une heure relativement matinale, et nous démarrons les moteurs à 7h 30 tapantes.

Nous repartons sur les traces de l’étape précédente en sens inverse, presque comme un petit Poucet qui suit les cailloux qu’il a semé sur son chemin.
Le paysage est toujours photogénique, mais la lumière ne le baigne pas de manière aussi chatoyante que la veille au soir. Les nuages, en revanche, ne se gênent pas pour faire du grand spectacle. Ils sont partout, et prennent des formes surprenantes, tantôt vaporeuses, tantôt ventripotentes,  tantôt biscornues. A certains endroits, ce ne sont presque que des filigranes.

L’ennui, c’est que ces fichus nuages se traînent à basse altitude, et nous bouchent complètement la visibilité en approche. La finale devient vite problématique, pour ainsi dire hasardeuse. A quelques centaines de mètres de sa position supposée, on ne voit toujours pas la piste. Dans le cockpit, on mouille la chemise…

Quand on sort du dernier nuage, le plus épais bien entendu (… !), la piste est pratiquement en dessous de nous. Une seule issue : plonger !
On déballe tous les volets, on réduit la pression d’admission au minimum, et on pousse sur le manche. Advienne que pourra !
On est "long", ce qui s’appelle vraiment très "long". Mais finalement avec du doigté, on y arrive, pour s’apercevoir que nous posons encore une fois nos roues quasiment en même temps, l’un derrière l’autre, sans avoir véritablement calculé cette belle synchronisation.

Disons, en repliant les doigts, et en jetant un coup d’œil de contentement sur nos ongles, que l’élite des pilotes de Fauve Aviation est aux commandes !
Un humour certes un peu puéril que nos lecteurs auront l’indulgence de nous pardonner…

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