Raid Afrique - Etape 38 : Bafoussam - Abuja |
Départ de très bon matin de Bafoussam par ce qui pourrait s’appeler un temps de cochon. Le ciel est réellement en colère, avec cet air méchant qui ne trompe pas sur les réjouissances qui nous attendent au décollage.
L’orage gronde. Et paf, un éclair par-ci, et vlan, un coup de tonnerre par-là ! C’est féerique, ça vous prend les tripes, mais nos passagers ont le trouillomètre à zéro. Pour ne pas dire en dessous de zéro !
On décolle dans des nuages noirs comme de l’encre, avec un vent de travers à faire loucher le palonnier. Quand au manche, il ne faut certes pas le tenir d’une main molle ou d’un poignet désinvolte. L’avion quitte le sol en crabe et monte en se dandinant dans une sorte de danse de SAINT-GUY qui met les occupants de la cabine en transe.
On prend de l’altitude, cahin-caha, avant de trouver un peut de repos en altitude, aux alentours de 11000 pieds. Là-haut, dans l’azur serein, nous nous remettons de nos émotions.
Notre route traverse bientôt la frontière du Nigeria, puis elle croise le cours de la grande rivière Bénoué qui, un peu plus loin, va se jeter dans le fleuve Niger.
Nouvelles émotions en approche d’Abuja, avec de perfides bancs nuageux qui se traînent paresseusement au ras des pâquerettes… Rectification : au ras de la caillasse, parce dans le coin, on ne peut pas dire que les pâquerettes foisonnent !
Nous posons nos C47 en douceur, un peu surpris, et même carrément stupéfaits, par la densité du trafic aérien local. Pourtant, ici, au pied du Plateau de Jos, nous sommes quasiment à la porte du Sahara.