Le désert, c’est une immensité à répétition, comme si le bout du monde recommençait indéfiniment. Obstiné, têtu. En quittant In Guezzam, ville frontière avec le Niger, à destination de Tamanrasset, nous savons pertinemment que nous allons naviguer au-dessus d’un océan de sable.

Le ciel est dégagé pour cette traversée. Quelques petits moutons ici et là, histoire de dire que dans les airs le paysage n’est pas aussi monotone que celui d’en bas !

C’est à la vitesse du cargo de marchandises que nous évoluons entre ciel et terre. La vigie, sur la hune du C47 est au chômage… Il n’y a absolument rien à annoncer jusqu’au lointain de l’horizon. Même pas le moindre petit mirage.

Au demeurant, après Tintin au Congo, nous avons maintenant l’impression de tourner les pages de l’album : "Tintin au pays de l’or noir" !

 

 

En approche de Tam, le paysage commence à montrer quelques signes de variété. Enfin ! C’est le massif du Hoggar qui pointe le nez de son museau. C’est un peu rassurant de voir que le relief possède encore un souffle de vie dans ces parages.

En milieu d’après-midi, nous posons nos deux C47 sur cette frontière entre la plaine et la montagne. Deux pistes au choix, une 02-20 et une 08-26, on se croirait presque dans un haut lieu du tourisme. Nous choisissons la 08, de manière à prendre le vent de face et de poser nos roues en douceur. Nos passagers sont ravis de se dégourdir les jambes…