Raid Afrique - Etape 45 : El Golea- Bechar |
Aujourd’hui, le monde devrait nous appartenir puisque nous nous levons tôt. Très tôt… Le clairon sonne à 5 heures du matin, alors qu‘il fait encore nuit noire. A 5h30 nous sommes dans l’avion, et à 5h 45 les moteurs tournent.
L’étape qui nous attend n’est pas digne d’un marathon, mais elle fait tout de même 271 NM, et il ne s’agit de lambiner en chemin. Bien que le raid touche désormais à sa fin, le désert n’a pas encore dit son dernier mot.
Les deux C47 s’envolent dans une obscurité opacifiée par un épais brouillard. Niveau de vol attendu à 6000 pieds, mais ce n’est qu’à partir de 4500 pieds que nous sortons de la couche brumeuse, enfin capables d’admirer les étoiles. Nous volons en formation serrée, de manière à ne pas perdre le visuel sur l’autre appareil et de façon à maintenir un cap direct.
Les premières lueurs de l’aube apparaissent sur l’orient, bientôt remplacées par un flamboiement de couleurs aussi majestueuses que celles que nous avons vu la veille au crépuscule. Avant que le soleil ne montre ses premiers rayons, l’horizon est déjà en feu. Superbe incendie céleste dont nos objectifs sont les témoins.
Sous nos ailes, c’est le calme plat. Une étendue interminable de sable et de rocaille qui semble inépuisable et infinie.
Non loin de Bechar, quelques mouvements de relief viennent rompre cette monotonie. Avec ses 2661 pieds d’altitude, on ne peut pas dire que l’aérodrome sur lequel nous allons nous poser soit dans une zone de plaine et de marais salants…
L’un après l’autre, les deux C47 rejoignent le parking. Ici, on commence à percevoir que la civilisation reprend ses droits en limite de l’empire de la sécheresse. Une escale technique comme une autre, le temps d’assurer quelques livraisons, de refaire les pleins, et de laisser nos passagers se dégourdir les jambes.
Atterrissage du DC 3 de Old-Fil vue depuis le bord de la piste