Exercices avant les vacances

 

     Le dernier vol effectué est celui qui marque le début de mes congés et ceux du FI. Pour se faire, séance de rappels et virages seront au programme. Nous volons sur le Cessna 152 immatriculé F-GHNY.


    A ce jour, j'ai volé sur les trois Cessna 152 du club. Une petite préférences pour le F-GBJF qui dispose d'une avionique sympa.  Bref, aujourd'hui, mon FI est encore en vol sur C172 à mon arrivée. Je procède à la Prévol complète et prépare l'appareil. Avec 45 litres à gauche et 35 litres à droite, c'est plus de trois heures d'autonomie. Les deux précédents vols, j'ai eu droit de faire les pleins sur les appareils qui m'ont été désignés, cette fois çi, j'en aurais pas besoin.

 

            

 Tableau du bord du F-GHNY


    Particularité de celui ci, il dispose d'un commutateur "Avionics Master".  Prévol terminée, mon FI arrive et je procède aux checks avant mise en route ... c'est tout bon, je contacte la Tour et sommes autorisés piste 35, point d'arrêt Bravo. Allez, c'est parti.

 




    Avec une belle journée d'août, un vent de 2 nœuds, on va se régaler. Je fais un 180 dans la raquette juste avant la DTHR, et nous voilà alignés en bout de piste 35. Pleins gaz, une main sur le volant et l'autre sur la manette des gaz, 60 nœuds c'est la rotation. Alors que l'appareil est à une bonne hauteur toujours axé, le FI appui sur ma main en réduisant les gaz à zéro. En même temps, il appelle la Tour en annonçant : "Exercice panne moteur, Fox November Yankee".
 
    J'ai déjà préparé ce genre de panne après la rotation ; mais là,  faut agir vite ! Droit devant, assiette à piquer, je vise le bout de piste (heureusement à Caumont, elle est longue (1880 m) mais à 75 nœuds  (138 km/h), le peu de piste qui nous reste raccourci à vu d'œil.  Il est évident que notre altitude et surtout la distance de piste restante sont suffisants pour aborder cette manœuvre d'urgence en toute sécurité. Ça beau être un exercice, il n'empêche que la sécurité doit être présente. Je me pose sans encombre avec un bel arrondi en prime. Ouf.
 
    Le vent nul nous permet de re-décoller en "17" cette fois, ce qui nous évite d'avoir à remonter tous les taxiways. Une fois les 600 ft obtenus, cap au 90 en survolant la Durance. Arrivés sur Cavaillon, nous travaillons les virages à 30° et 45°. L'exercice se passe bien et le FI est même ravi du résultat (et moi donc). Quelques rappels sur les séances passés, respect d'altitude à vitesse réduite, pré-affichages de la vitesse, et du taux de montée/descente.
 
    Nous voici au dessus de l'Isle sur la Sorgues, au point Echo, et j'appelle la Tour pour un retour sur les installations. Le FI me demande de me débrouiller pour le ramener axé sur la piste 35, c'est à dire en finale. Il me dit : "Tu es dans FS (Flight Simulator), vas y fais comme chez toi".
 
    Waow... je suis maître à bord des caps, vitesses, taux de descente. A 2200 pieds, j'attaque une légère descente avec un pré-affichage de 3 cm au repère visuel, soit un taux de 600 ft/min. Pour conserver ma vitesse constante,  je baisse la puissance de 300 tours/min. Et c'est parti. A 100 noeuds  (185 Km/h), nous voilà en descente cap 180, en vent arrière, avec la chaîne des Alpilles en ligne de mire. Au dessus de la Durance, j'effectue un virage en base, je m'annonce à la tour. Autorisé à atterrir en 1, j'attends le repère visuel au sol (un petit lac en axe de piste) pour effectuer le dernier virage ; à ce point, il est conseillé d'être à 600 ft pour être dans le bon plan pour atterrir. Je m'efforce d'y être. Le PAPI nous indique 2 rouges / 2 blanches , c'est tout bon.
 
    J'annonce à la Tour que nous sommes en finale, la clearence obtenue, le FI me seconde pour l'atterrissage qui sera l'objet d'une leçon complète.
  
    De retour  au club, je rempli tous les documents officiels dont mon précieux carnet de vol ...