Quatorze heures trente, après un déjeuner pris sur place au terrain même de Grenoble Le Versoud, nous regagnons la machine parkée juste devant. Cette après midi, nous allons taquiner un autre altiport : Courchevel.

           Le vol pour s'y rendre est des plus simples, on remonte la vallée en passant Pontcharra, puis travers Albertville. L'arrivée m'en plus familière ayant l'opportunité de m'y être déjà rendu en mars dernier, voir l'article  " En vue d'une qualif de site ....".  Cette fois, moins de neige, mais surtout un vol en auto-information où la reconnaissance du terrain est primordiale. 

 

 

       Nous arrivons par le village de Moutiers, le point Whisky de LFLJ que je passe à 7500 ft. Je maintiens cette altitude car le passage par le point Lima permet de caler son altimètre. Juste avant le point Lima, sur la droite, la piste voisine de Méribel est parfaitement visible.  Bref, une fois Lima passé, voir la vidéo en fin d'article, c'est une reconnaissance du terrain qui permet de confirmer le futur atterrissage. Le vent est faible, voir nul, et le trafic devant nous en vent arrière a du faire les mêmes observations. Désormais dans ses six heures, Patrice me demande d'ouvrir sur la gauche pour allonger la vent arrière de façon à laisser le trafic avec une bonne avance sur nous. Pas de remise de gaz ici, donc on doit se présenter en finale une fois que le trafic précédent a dégagé la piste.

         Maintenant, je suis en base et me présente en dernier virage face au mur que fait office la piste de Courchevel. Même si j'ai eu le bonheur d'y être déjà aller une fois, la sensation est quand même plus saisissante que l'Alpe d'Huez. La piste ici est certes plus longue mais également plus pentue. Le petit faux plat en seuil de piste permet de se rassurer au moment de l'arrondi, mais nul doute que ce terrain là demande de la pratique. Une fois la piste dégagée, j'aurais l'occasion de m'y exercer deux autres fois.


       Autant j'ai été conquis par mon second atterrissage, autant le dernier je me suis posé comme un sac. Patrice a beau me dire qu'ici on ne recherche pas le kiss landing, j'ai quand même eu l'impression que ce troisième atterrissage ressemblait plus à un appontage qu'à autre chose. Tout comme ce matin, je me parke non loin de la Tour, afin de s'octroyer une pause bien méritée après 50 minutes de vol dont 20 furent intenses.

  

 
     Moins de neige que l'hiver dernier, mais le plaisir d'y être est intacte. Il est maintenant seize heures trente, on décide de se rentrer sur Avignon. Ce matin, le vent de face sur une bonne partie de la navigation nous avait ralenti, ce soir en rentrant, ça devrait nous faire rattraper le temps perdu. Effectivement, une fois sortis des vallées alpines et stables au FL085, c'est avec une bonne vitesse sol proche des 160 kt que nous filons sur Avignon.

 

 
     Un vol Bloc-Bloc (Trace GPS dispo ici) entre les deux installations d'une heure et cinq minutes marque la fin de cette journée ALTIPORTS, bien remplie. Des sensations inouïs où l'on en apprend encore sur soi-même, de l'expérience emmagasinée, et des souvenirs pleins la tête ... encore une journée  qui sera longue à oublier.

    Tout comme la vidéo du matin, un choix a du être fait pour ne conserver que quelques plans-séquences de manière à limiter la durée du film ... du départ de Grenoble Le Versoud aux approches à Courchevel, sans en oublier le départ vers Avignon :

 

    J'en profite pour remercier Patrice de m'avoir fait encore progresser dans mon pilotage, je mesure pleinement la tâche à accomplir avant d'être capable de poser en solo sur un altiport, néanmoins, je ne désespère pas d'arriver à poser en solo un jour. Par la suite, le plus dur sera d'entretenir la qualif de site, mais pour le plaisir d'y arriver au moins un fois solo, j'irai au bout des choses.  Je ne serais oublier également Christian qui nous a fait le plaisir de nous accompagner avec toujours sa bonne humeur joviale, et un grand coup de chapeau au caméraman qui a pu immortaliser ces bons moments.