Neuf heures en ce dimanche matin, nous voici de retour au terrain. Passage obligé à la sécurité, on est dirigé vers la porte Aviation Privé car une longue file de personnes occupe une bonne partie du terminal pour embarquer sur un vol Ryanair.


Prévol extérieure effectuée, j'effectue le roulage pour la pompe à essence où m'attendent Christian et le soutier.

    

Les pleins sont faits, nous voilà installés à bord de notre Piper. Christian va faire toute la navigation, avec la carte sur les genoux. Un petit vent de travers au sol, j'effectuerai la rotation, et une fois passés les mille pieds, mon copilote du jour prendra le manche jusqu'à Agen. On prévoit deux heures de vol pour effectuer cette navigation. Avant la mise en route, c'est le Ryanair qui arrive à son tour ...


Au point d'arrêt Alpha, nous sommes autorisés à remonter la piste. Comme hier, la piste en service est la 27. Désormais alignés, face à l'île de Ré, le spectacle peut commencer ...

Actions mille pieds effectués, les commandes à droite. Christian poursuit la montée pour stabiliser à 1500 ft. On se dirige vers La Tranche sur Mer, pour passer à l’extrême nord de l'île de Ré. Ensuite, se sera cap plein sud vers l'estuaire de la Gironde ...

 

Sur notre gauche, c'est l'île de Ré qui s'étale devant nous ...

On poursuit notre route pour atteindre le nord de l'île, et entre les deux phares, rebrousser chemin en passant cette fois sur le coté ouest de l'île ...


Nord de l'île de Ré


Face atlantique de l'île de Ré

Travers La Rochelle, Christian prend un cap à droite pour rejoindre l'île voisine : l'île d'Oléron.


Nord de l'île d'Oléron

On descend mi-île puis on décide de la traverser de part en part au nord de l'aérodrome d'Oléron. La tentation de filmer Fort Boyard est trop importante.


Le fort


FORT BOYARD

Petit crochet par le fort, on reprend notre navigation en recoupant l'île vers le grand large pour profiter de ses côtes. Hier nous avions déjà vu l'île coté continent.


l'île d'Oléron


Traversée de l'île

On quitte maintenant Oléron, pour attaquer le littoral. Nous quittons La Rochelle Tour pour passer avec Aquitaine Information. Nous passons à coté de la forêt de Coubre et arrivons à extrémité de l'estuaire de la Gironde, coté Charente Maritime. Des images me reviennent à l'esprit à ce moment précis, des flashes de cours de géographie de primaire où je découvrais les fleuves français et cet estuaire décrit comme gigantesque, du moins à l'échelle du gamin de 10 ans. Et qui gamin n'a jamais dessiné une carte de France à main levé, avec cette caractéristique géographique, comme une bouche ouverte sur un visage hexagonal. Et bien aujourd'hui, nous y sommes dedans .


Pointe de la Coubre


La pointe de la Coubre passée, nous remontons la Gironde en direction de Saint Palais sur mer. La ville de Royan est maintenant bien visible est c'est à son travers que nous décidons de traverser l'estuaire ...
 
 
La ville de Royan est admirablement bien éclairée en ce dimanche matin, il est grosso modo dix heures trente ...
 


Ville de Royan


Pointe de Grave face à Royan

Nous sommes en bord d'océan, dans le département de la Gironde. Ce sont des kilomètres de plage quasi désertes que nous survolons maintenant. L'activité à la radio est hallucinante. Nous sommes sidérés de l'activité de ce SIV, ça n'arrête pas. C'est quasiment un flot permanent d'échanges radiophoniques. Faut dire que le SIV Aquitaine est assez étendu, avec une énorme activité du coté du bassin d'Arcachon. Plus on y avance dessus, plus on se ravise sur nos intentions. On en gardera pour la prochaine sortie avec Thierry, où l'on prévoit de faire Arcachon - Biarritz.


Lac d'Hourtin-Carcans

 
On arrive maintenant travers lac d'Hourtin-Carcans. Entre deux zones de plages désertiques et de façon disséminée, on retrouve assez régulièrement un camping ou un centre de vacances donnant accès sur la plage. Une fois Lacanau Plage dépassée, on pique vers l'intérieur des terres. On garde le Cap Ferret, très encombré ce matin avec de nombreux trafics, pour la prochaine sortie. Surtout qu'il nous reste encore une petite heure de vol avant de rejoindre Agen, ville étape.
 

Pour éviter de se mêler aux avions grouillant au sud du bassin, j'annonce à Aquitaine Info que nous passerons Andernos puis tirerons droit sur Agen en passant au sud de la ZIT voisine.


Bassin d'Arcachon


Arcachon et la dune du Pilat à droite
Afin de ne pas nuire aux habitations proches du terrain d'Andernos, je propose à Christian de voler plutôt au dessus du bassin, en bordure pour rester à l'écart des trafics. Travers terrain, j'annonce ma position surtout pour en informer les autres pilotes à l'écoute. A marée basse, le bassin est somptueux, c'est un coup de bol pour nous car nous n'avions pas pris en compte ce paramètre là pour effectuer cette navigation.


Bassin d'Arcachon - travers Audenge


Biganos et Facture derrière nous
On quitte définitivement la côte atlantique. On passe maintenant au sud de la ZIT "Le Barp" puis prenons un cap sur le vor d'Agen. Nous survolons la forêt landaise et ma seule obsession et de chercher des terrains pour se poser en cas de panne moteur, car autant le survol maritime me fait pas stresser plus que ça, autant là, s'il fallait se poser, ça ne serait pas la même paire de manches. Cette recherche devient finalement un jeu entre Christian et moi où le paysage qui passe sous nos ailes offre des endroits propices à se poser, pas forcément toujours d'une manière simple.
 
 
 
Mine de rien, nous voilà parti depuis bientôt deux heures de La Rochelle. Christian se débrouille comme un chef en maintenant son altitude et son cap. Il est temps de quitter Aquitaine Information. On a un chouilla avec Toulouse Information, je décide de me mettre directement à l'écoute d'Agen Tour car le temps de contacter Toulouse, on arrivera déjà dans la CTR d'Agen.
 
L'ATIS nous confirme la piste 29 en service. Premier contact avec la charmante contrôleuse d'Agen, on rappelle dans la foulée au point Whisky et ses silos qui nous auront bien fait marrer à bord. Dans la foulée, c'est une vent arrière piste 29. Le vent est super calme, et je propose à la Tour de rallonger la vent arrière pour permettre à un Pilatus de décoller avec ses parachutistes à bord.

Mon idée est double : laisser plus de temps au Pilatus pour décoller et m'éviter une remise de gaz s'il traine, et profiter surtout d'une longue finale pour permettre à Christian de gérer proprement l'approche jusqu'au passage des 15 mètres. J'en dis pas plus, vous verrez la vidéo en fin d'article (on avait fixé la caméra sur le haut du tableau de bord) ... sachant évidemment que c'est moi qui est posé.
 
Nous voilà au parking de l'Aéroport d'Agen, il est 11h50 soit deux heures dix après notre début de roulage à La Rochelle. Que de chemin parcouru durant ce vol. Toutes les images se bousculent encore dans nos têtes, alors que nous regagnons le Terminal à pied.


Au parking ...


TERMINAL - AGEN (LFBA)