Raid Afrique - Etape 9 : Zouar – Faya Largeau |
Voler vers l’est / sud-est suppose une contrainte : celle du décalage horaire. Depuis l’Algérie nous avons perdu une heure, et nous voilà obligés de faire du contre-la-montre. Le commandant et son copilote battent le rappel des troupes et des passagers pour un embarquement immédiat.
Moteur qui fume, moteur entretenu ! Ça pétarade un peu au démarrage, mais c’est signe que notre C-47 est en bonne santé.
Le vent nous oblige à choisir le sens de décollage le plus défavorable. En bout de piste, le mur !
Franchir l’inhospitalière falaise qui barre l’horizon, voilà du sport en prévision… D’instinct, on sent que tous les talents du pilote seront sollicités.
Léger virage à droite. Tout doux sur le manche, on tourne calmement, on monte prudemment. Devant le pare-brise, ça ne rigole pas ! Il faut se faufiler entre deux escarpements, se glisser dans le seul petit vallon praticable, piloter à l’estime, sans fanfaronnade, en contrôlant ses nerfs.
Silence à bord. Le danger nous entoure. Les passagers serrent les fesses, l’équipage éponge des flots de sueur. Les minutes sont longues. L’angoisse n’en finit plus…
Mais le Dieu des aviateurs est avec nous. Ouf, nous venons d’escamoter ce relief hostile !
Notre croisière, monotone, reprend. Comme si de rien n’était. Au-dessus du royaume du vide. Un voyage en première classe à bord de l’A380 sera offert à celui ou celle d’entre-nous qui aura compté les grains de sable depuis notre départ…
La plaine devant nous s’annonce interminable. La planète est soudain plus plate que plate. A Faya Largeau, le désert ressemble à une patinoire, ocre et or. Nul avion ne risque ici de se crasher contre une montagne !
Les passagers prennent un bol d’air. On débarque le fret.
Moteur qui fume, moteur entretenu ! Ça pétarade un peu au démarrage, mais c’est signe que notre C-47 est en bonne santé.
Le vent nous oblige à choisir le sens de décollage le plus défavorable. En bout de piste, le mur !
Franchir l’inhospitalière falaise qui barre l’horizon, voilà du sport en prévision… D’instinct, on sent que tous les talents du pilote seront sollicités.
Léger virage à droite. Tout doux sur le manche, on tourne calmement, on monte prudemment. Devant le pare-brise, ça ne rigole pas ! Il faut se faufiler entre deux escarpements, se glisser dans le seul petit vallon praticable, piloter à l’estime, sans fanfaronnade, en contrôlant ses nerfs.
Silence à bord. Le danger nous entoure. Les passagers serrent les fesses, l’équipage éponge des flots de sueur. Les minutes sont longues. L’angoisse n’en finit plus…
Mais le Dieu des aviateurs est avec nous. Ouf, nous venons d’escamoter ce relief hostile !
Notre croisière, monotone, reprend. Comme si de rien n’était. Au-dessus du royaume du vide. Un voyage en première classe à bord de l’A380 sera offert à celui ou celle d’entre-nous qui aura compté les grains de sable depuis notre départ…
La plaine devant nous s’annonce interminable. La planète est soudain plus plate que plate. A Faya Largeau, le désert ressemble à une patinoire, ocre et or. Nul avion ne risque ici de se crasher contre une montagne !
Les passagers prennent un bol d’air. On débarque le fret.