Pour cette 22ème étape, il fait un temps superbe au départ de Maun. Le soleil brille de tous ses feux, et la masse d’air semble calme. Voilà qui nous changera du relais précédent et de ses turbulences "coups de pied aux fesses" !

Cet automne africain n’a pas vraiment de points communs avec les caprices d’une saison qui, en Europe, annonce déjà les mauvais jours. Ce que nous appelons été indien ferait ici figure d’hiver rigoureux en comparaison !
Les habitants de ces latitudes australes seraient morts de rire à nous entendre parler d’une belle arrière-saison, et de nous en satisfaire…

Toujours est-il que la météo, qui se donne le mot avec le paysage, nous promet un vol plus que paisible. Calme plat dans le ciel, calme plat dans le cockpit, calme plat dans la cabine, et… calme plat sur le plancher des vaches. Nous n’aurons pas grand-chose à raconter ce soir au coin du feu !

Alors, pour tuer le temps, on parle de la pluie… et du reste ! Pendant qu’une terre monotone défile sous nos ailes. Une sorte de steppe aride, où il faut le regard d’un aigle pour déceler les maigres traces de vie.

Quelques petits nuages en forme de barbe à papa tentent de mettre un peu de gaieté dans ce décor. Dans cette ambiance, on trouve fatalement le temps long.

Mais tout a une fin. L’aéroport de Tshane devient visible comme une île cernée par le grand cercle de l’horizon. Enfin… visible…, c’est vite dit ! Car avant de distinguer la piste, qui se fond littéralement dans le décor, il nous aura fallu focaliser intensément nos pupilles. Allez donc voir une bande de terre posée au milieu d’un paysage de poussière, vous !

L’aviation démontre une fois de plus que pour s’envoyer en l’air, eh bien, il faut avoir de bons yeux !

A Tschane, malgré tout, l’étape se termine aussi tranquillement qu’elle avait commencé.

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