Porto Anboim à l’heure du briefing. Ayant démarré l’étape précédente très tôt, la matinée ne fait que commencer. Les touristes sont encore attablés devant leur petit-déjeuner que nous, nous nous occupons des derniers préparatifs du jour pour notre vol en direction de M’Banza Congo.

On achève les formalités administratives avant de quitter le territoire angolais, et on grimpe dans l’avion. La météo s’annonce bonne et clémente. En route, nous rencontrerons bien quelques nuages, de légères turbulences, mais les conditions resteront très acceptables, sauf… à l’arrivée.

Des cailloux, des rochers des collines, de petits lacs et des forêts, nous survolons un paysage varié qui nous offre au regard à peu près toutes les facettes d’une Afrique déjà centrale.

Nous approchons à grand pas d’hélices sur M’Banza Congo qu’une brume épaisse bouche littéralement le pare-brise d’un voile gris, totalement impénétrable. Allez donc voir la piste dans ces conditions !

La descente vers l’aérodrome de M’Banza, perché sur un plateau, tient du funambulisme et de l’à-peu-près… On fonctionne à l’instinct, crispé sur le manche, prêt à remettre les gaz en cas de coup dur.

On joue à la roulette russe avec la brume. Et quand on peut voir enfin la piste, là, pile devant nous, nous sommes encore trop haut. Tant pis, mieux vaut encore se poser de manière un peu scabreuse que de s’égarer dans le brouillard.
Pleins volets, pression d’admission au minimum, beaucoup de doigté sur les commandes, nous posons finalement nos deux C47 sans encombre, en freinant bien… avant le bout de piste.

Nous voilà ici, comme deux Tintins au Congo !

Atterrissage de Old-Fil observé depuis la piste

• < Précédent
• Suivant >