Pendant notre escale à M’Banza Congo, nos passagers, un peu perdus en raison de la complexité administrative des lieux, nous réclament un cours de géographie. Nous, les Tintins au Congo, leur expliquons que le nom de la ville où nous nous trouvons est trompeur. En réalité, nous nous sommes encore en Angola, non loin de la frontière avec la RDC.

Par le passé, M’Banza était en fait le capitale du Royaume Kongo, qui englobait une partie de Zaïre et de l’actuelle Angola.

Au cours de cette nouvelle étape, nous allons d’ailleurs jouer à saute-mouton avec les frontières. Nous survolerons à peine quelques kilomètres dans le nord de l’Angola, déploierons ensuite nos ailes au-dessus de la RDC (ex-Congo Kinshasa, ex-Zaïre et ex-Congo Belge), puis au-dessus du Congo Brazaville, pour finalement poser nos roues au Gabon.

La météo n’est ni bonne, ni mauvaise, et il n’y a aucune raison que ça se passe mal. Et dans l’ensemble, ça se passe plutôt bien !

Un vol de routine au-dessus de cette région équatoriale qui mélange les jaunes des sables, les gris des roches et le bleu du ciel avec les verts de la forêt, des rivières et des fleuves. Nous saluons au passage quelques nuages, faisons un pied de nez à la brume qui, décidément tenace, ne nous lâche pas d’une semelle… Toutefois, la visibilité, aujourd’hui, est moins calamiteuse que celle de la veille.

Tous les aventuriers du Raid, les passagers comme les pilotes, papotent gaiement dans l’avion. Au point que personne ne voit les heures passer. Lorsque l’aérodrome de M’Vengue (Franceville) se profile dans le pare-brise, ce petit monde s’écrie d’une seule voix : « Déjà ! ».

Procédure d’approche, finale et courte finale, lorsque nos pneus foulent la piste de M’Vengue, nous ne sommes encore qu’à la mi-journée.

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