Vendredi 08 mai 2015, peu avant huit heures du matin, j'arrive le premier à l'aéroclub. Déjà la veille au soir en sortant du boulot, j'étais passé dans les locaux pour préparer ma machine (pleins de Jet A1, niveaux des différents éléments et nettoyage de la machine). Cette sortie organisée depuis le mois dernier va permettre à Georges, retraité et simmer de son état, de nous rejoindre. Georges partage avec nous le goût de l'aéronautique, et les vols réseaux que nous effectuons sur IVAO chaque semaine. Le troisième laron est Christian, compagnon de vols depuis la première heure, lâché sur Cessna 152, qui a du prématurément stoppé sa formation mais qui reste au contact des machines volantes.

     Nous voilà tous les trois réunis pour cette sortie en Corse, où la météo devrait être particulièrement clémente. Plan de vol déposé, la machine sortie sur le tarmac, à coté du Cessna 182 que Jean-Marie, bon camarade et pilote au club, va utiliser ce weekend pour rejoindre Calvi. On s’octroie une pause p'tit déjeuner café-croissant avant de mettre en route.

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LOG utilisé avec le Fb de notre Cessna 172

    Neuf heures passées, mise en route du Cessna 172 Diesel, notre machine pour la sortie. Et quart, on débute le roulage pour la piste 17 en service à LFMV. Alignés, on décolle face au sud, pour monter dans un premier temps au niveau 060, pour cause de trafic IFR dans notre secteur. Le contrôle nous cleare sur un niveau de vol pair. Peu de temps après, nous sommes enfin autorisés pour le niveau de vol 075 que nous atteindrons plus tardivement que d'habitude, car le vent qui nous fait face ralenti notre vitesse sol.

    Maintenant stables au 075 depuis un petit moment, on quitte Marseille Info pour passer avec Nice Information. Dans mon plan de vol, j'ai anticipé en optant pour la route n°3, STP-DA-LONSU. En prenant cette route là, on passe plus au sud du point MERLU nous faisant gagner un temps de vol non négligeable. Cette route est autorisée quand les zones militaires (D54) de Toulon ne sont pas actives, et ce matin lors de la prévol, j'ai vérifié que ce n'était pas le cas. Je redonne mes intentions au contrôle qui valide notre demande; ce qui nous permet une fois passé le vor de Saint-Tropez (STP) de prendre un cap direct LONSU.


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    Peu courant, alors même que nous franchissons le trait de côte, les reliefs Corses sont déjà visibles entres les couches de brumes et de nuages au lointain. On croit tout d'abord à un effet d'optique, mais plus on se rapprochera de l'île de Beauté, plus nos observations s'averont vérifiées. La traversée se déroule normalement ; la visibilité est excellente, quelques nébulosités dans les 2.000 ft sol, et le vent qui nous faisait face jusqu'à présent à totalement disparu.

    Peu avant LONSU, on quitte Nice Info pour passer avec le SIV d'Ajaccio. On doit rappeler NW/LFKJ à 2500 ft. Maintenant, nous longeons les côtes corses sur notre gauche, passant en revue les différents golfes. P'tit calcul sur le début de la descente (TOD), tout en maintenant un bon badin, nous filons sur le point d'entrée de la CTR d'Ajaccio. Ce Cessna équipé d'un double FADEC, me permet via la mono-manette de conserver un bon badin sans toucher à la commande des gaz, le pas variable de l'hélice nous assurant une constant speed.

LFKJ

 

      On s'annonce Novembre Whisky à 2500 ft, se sera le transit publié via Whisky (les îles sanguinaires) et Sierra Alpha (Capu Neru). On rappelle à chaque point comme demandé. Dommage qu'une légère brume de mer rende le sol un peu brumeux, voir la vidéo, mais globalement, c'est magnifique et cette arrivée sur la baie d'Ajaccio est superbe. Après Sierra Alpha, on quitte le SIV qui clôture à ma demande le plan de vol. Dans le golfe de Propriano, nous passons sur la fréquence du terrain où nous annonçons nos intentions. Le pilote du Pilatus en largage parras nous communique les éléments météo des installations. Je ravise mes intentions en annulant la verticale terrain, d'une part pour éviter d'emplafonner un parachutiste, et surtout pour intégrer une longue vent arrière piste 27 main gauche.

 LFKO


       Désormais établis vent arrière, on profite d'un panorama typiquement Corse avec un relief proéminent qui plonge dans une eau claire aux multiples couleurs bleutées. La vidéo donne un aperçu assez réaliste du rendu que nous avons observé de cette approche. Fin de vent arrière, étape de base puis une finale face à la mer. Une légère dégueulante en courte, peut être due à un courant d'air plus chaud, me surprend mais reste néanmoins gérable. Faut dire que ce terrain que j'ai pratiqué de nombreuses fois en simulation aérienne est une première en réel pour moi. Nous avions eu en 2010 l'opportunité d'y aller avec un copain pilote en Cessna 152 depuis Avignon, mais ça n'a jamais pu se faire. Chaque terrain a sa propre aérologie, ses propres caractéristiques, et justement la difficulté du pilotage est de bien maitriser sa machine pour appréhender chaque nouveau terrain exploré.

  


       Bref, nous voilà sur la piste, vitesse contrôlée. Unanimement, nous sommes surpris de voir l'état de la piste ; nous sommes à mi chemin entre la piste de brousse et le terrain fermé depuis des lustres ... les photos de la galerie ci-dessous vous en donnent un aperçu. Piste dégagée, un placeur à la radio portable nous indique notre place de stationnement, juste devant le bureau de piste. Il est onze heures quarante cinq, nous avons mis deux heures vingt sept bloc à bloc. Taxe acquittée auprès du placeur, on se dirige vers le restaurant du terrain. Ce dernier nous propose une carte de plats plutôt variés vu que nous sommes encore un mois avant la saison estivale. Grosso modo, ça va de la restauration rapide en passant par des plats comme steak-frite, entrecôte-frites, pâtes-bolognaises... c'est quand même un confort d'avoir sur place un restaurant, à 10 mn à pied de la plage, qui offre ce genre de services. Les prix sont abordables et l'accueil sympathique. Je le recommande sans problème.

       A l'issu du repas pris en terrasse face au parking où différentes machines stationnées par des pilotes de passage désireux de se restaurer sur les installations, nous décidons de faire une p'tite marche en longeant la piste sur un chemin plus ou moins sablonneux. On tente de rejoindre la plage sachant qu'au seuil de la piste 09, une p'tite rivière va nous barrer la route. A ce sujet, je trouve que la "desserte" entre l'aérodrome et la plage est plutôt mal fichue et surtout très mal indiquée, pour ne pas dire pas du tout !

        Le soleil commence à cogner fort, et un retour au restaurant de l'aérodrome pour se désaltérer s'impose. Il est presque seize heures, et je suggère à mes deux amis de regagner Ajaccio où Christian a réservé trois chambres en centre ville. Mais pour faire profiter du panorama du sud de la Corse vu d'avion, que j'ai moi même déjà effectué en 2011, je propose de faire un circuit qui va nous faire rejoindre Porto Vecchio par les reliefs puis en bord de mer, redescendre jusqu'à Bonifacio avant de reprendre un cap au nord-ouest vers notre destination, Ajaccio.

 

      Quelques photos prises au cours de notre escale :

08_Droles_de_machines
01_Au_parking
02_Quelques_machines
03_Restaurant
04_Bureau_de_piste
05_Restaurant
06_C172_vu_depuis_la_terasse
07_Tarmac
08_Droles_de_machines
09_Restaurant
10_Restaurant
14_Sacres_PAX
15_Bain_de_soleil
16_Piste_mi_dure_mi_herbe
17_Piste_mi_dure_mi_herbe
18_Piste_mi_dure_mi_herbe
19_Champetre
20_Pilatus_en_montee
21_Seuil_de_piste_cote_mer
22_Seuil_de_piste_09
23_Parking_depuis_la_piste
25_Va_falloir_repartir