Dimanche 21 juin 2015, après trois jours de fort Mistral, ce matin une accalmie est enfin annoncée. Avec Jean-François, bon camarade avec qui nous volons sur IVAO régulièrement, nous allons profiter de cette journée plus calme que les précédentes pour aller taquiner les airs.

     La machine du jour est le Cessna 172 TDI Thielert équipé du système FADEC. Sans faire un cours magistral, le FADEC, acronyme anglais de Full Authority Digital Engine Control, est un système qui s'interface entre le cockpit et le moteur de la machine. Il permet d'assurer le fonctionnement du moteur à pistons du Cessna. Le FADEC est en fait un système de régulation numérique centré sur un calculateur à deux voies symétriques, redondantes et à pleine autorité. Il assure les fonctions de régulation de débit d'alimentation en carburant, du contrôle des accélérations/décélérations, du démarrage automatique, de la transmission des paramètres moteurs aux instruments du cockpit et surtout dans notre machine du jour, il gère le pas de l'hélice automatiquement.
 


      Bref, neuf heures trente passées, la machine est prête sur le tarmac. Préparation machine terminée, les pleins en Jet A1 sont faits, reste la prévol après un p'tit café de rigueur. Dix heures passés, nous voilà installés à bord de tango novembre. Contact radio avec la tour, je demande une montée directe au 65. Nous roulons pour la piste 35 en service, le vent de 25 kt nous rappelle que même si le Mistral a bien baissé, il est encore présent.

      Alignés face au nord, nous sommes autorisés à décoller. Le contrôle nous demande d'obliquer à gauche des axes à l'issu de la rotation, cause trafic IFR en longue finale 17, qui va effectuer sa VPT. Entre la faible charge à bord et le vent bien axé, nous montons comme une fleur avec un vario qui oscille entre 1100 et 1300 ft minute. Nom de Zeus, on grimpe tellement rapidement que nous sommes verticale centre ville d'Avignon à plus de 3.000 ft car nous sommes autorisés à reprendre notre navigation. c'est peu courant de passer au dessus de la ville comme ça, alors obliger d'immortaliser cette vue en photo ... une fois passées les turbulences des 3000 pieds.
 


       La montée au niveau 065 est bien moins agitée maintenant. Même un non initié aux vols supporterait la ballade aérienne, tant le vol se veut calme et paisible. On pique droit sur l'Ardèche, nous faisant survoler les gorges de l'Ardèche. On laisse le terrain d'Aubenas sur notre droite. face à nous les premiers nuages annoncés par TEMSI sont déjà là. Ils oscillent entre 5000 et 7000 ft tout au plus. Je libère le 65 pour le niveau 75 autorisé par Marseille Info.

       On passe d'ailleurs assez vite avec Clermont Information. C'est toujours aussi fun de survoler ces petits blocs de nuages, mais maintenant que nous sommes à 30 nautiques de l'arrivée, on va amorcer la descente. je reprends les commandes laissées en croisière à Jean-François, pour gérer la descente, car faut zigzaguer entre les morceaux de coton flottant dans les airs. Ce genre de descente est toujours aussi grisante à réaliser tant le plaisir est immense de pouvoir slalomer en enchaînant des virages pour finalement se retrouve quelques minutes plus tard sous la couche.

       Stable maintenant à 4500 ft, on poursuit vers les installations du Puy en Velay. Installations en vue, on quitte le SIV pour l'AFIS du terrain. Report verticale terrain, un coup d’œil à la manche à air, puis se sera une intégration classique pour une finale en piste 33. Atterrissage bien maîtrisé malgré quelques turbulences aérologiques, on quitte par le taxiway unique du terrain. Au parking en herbe, je coupe le moteur après un vol d'une heure quinze bloc-bloc.

 


        J'ai réservé une table en milieu de semaine au restaurant LE MIRAGE qui a plutôt bonne réputation et qui est situé sur le terrain lui même, nous évitant ainsi de prendre un taxi. Le repas est monstrueusement copieux et comme c'est la fête des pères, le menu amélioré du jour apporte une excellente note à la qualité du repas.

        Je passe les détails et nous revoilà à la machine peu après quatorze heures. Pour le retour, je propose à Jean-François de prendre une route un peu différente pour éviter de suivre la même route que la mtin même. Comme je connais déjà pas mal le secteur de Langogne et de Mende, on va passer par l'autre côté, occulté ce matin par des cunimbs bourgeonnant. En effet, on se décide pour la source de la Loire, au Mont Gerbier du Jonc. Mon camarade supporte les soubres-sauts de la machine, il n'est pas malade en avion, donc je sais que les turbulences très probables du Mont Gerbier ne le gêneront pas.

  


        Mise en route effectuée, on roule pour le point d'arrêt Charlie, rigolo d'ailleurs ce nom car il est unique sur le terrain ; j'aurais plutôt imaginé Alpha. Bref ...

        Du monde dans le circuit, alors pour soulager les autres trafics, une fois alignés en 33, j'annonce à la radio qu'à l'issu de notre montée initiale, je prendrais une main droite en prenant un cap direct sur la ville du Puy en Velay. Ainsi, je libère les axes au plus vite et laisse le circuit publié libre pour les autres trafics. A la radio, je comprends que ma décision fait plaisir aux pilotes à l'écoute. Maintenant que nous sommes dans les airs, on laisse les installations derrière nous. On se fait une verticale de la ville du Puy, et de ses monuments emblématiques.

 

 

        Toujours en montée, on doit taquiner les 5000 ft pour garder un peu de hauteur entre nous et les reliefs environnants. Le panorama des abords des sources de la Loire est magnifique.  On passe le village des Estables quittant le département de Haute Loire pour contourner le Mont Mézenc qui culmine à 5750 pieds, et rentrer ainsi en Ardèche. Ensuite, nous virons vers le site à proprement parlé où de nombreux véhicules stationnés nous confirment que le mamelon en vue et bien celui du Mont Gerbier.

 

 

        Quel spectacle !!! en passant au pied du site, c'est superbe. J'avais eu l'occasion de l'admirer au FL065 en 2014 avec Christian lors de notre montée à Nevers, au FlL085 en 2012 lors du Fly'in à Châteauroux, mais là aussi bas, c'est superbe. Le vol sous FSX effectué avec les copains (Mont Gerbier des Joncs - Le Creusot) me revient tout à coup à l'esprit, et dans mes souvenirs, ça ressemblait bien à ça.
 

 


        Après cette séquence "plein la vue", je stabilise la machine au niveau 075 pour notre retour sur Avignon.  Une quasi-directe sur les installations où l'on survolera tour à tour, la ville d'Aubenas, les gorges de l'Ardèche et plus tard la ville d'Orange.

 

 

     Une arrivée sur un terrain d'Avignon plutôt désert en ce dimanche après midi. Bloc Bloc, malgré la ballade au Mont Gerbier, mais avec un bon vent du nord dans les fesses, c'est une heure de vol tout pile qui sera inscrite dans le carnet de vol.