Troisième étape du VFR Atlantique 2018 : La Rochelle - Arcachon

     Après une nuit passée à La Rochelle, où nous avons découvert le bar "Les têtes brulées" et un restaurant sympathique de la ville, en compagnie des amis de la CGOA, il est temps de rejoindre l'aéroport que nous atteignons en taxi à 09h00.


       Il existe une ligne de bus au départ de la place Verdun qui sert l'aéroport de la Rochelle, mais comme on ne veut pas perdre de temps, on a décidé de prendre un taxi pour une dizaine d'euros. Nous voilà à l'aéroport, il a peine neuf heures passées. Le temps que je fasse la prévol extérieure, Pascal est parti au bureau de piste pour régler la taxe aéroportuaire. La veille, j'avais fait procéder au refueling de notre machine. Par habitude des voyages et surtout grâce aux conseils très éclairés de mon instructeur, on refuele toujours en arrivant, pour ne pas être pénalisé le jour du départ. Neuf heures et demi, la machine est fin prête, le temps est radieux, pas de nuage dans le ciel, du vent de terre de travers mais plus faible que la veille, on sait déjà qu'on décollera en 09. 

       Le moteur finit de chauffer, premier contact avec la Tour et c'est reparti pour cette troisième branche. Un coup d'oeil sur notre gauche, et deux copains de la CGOA postés devant le hangar nous font des signes d'adieu. Quel l'accueil , franchement, ça fait réellement plaisir de vous qu'encore aujourd'hui, il existe des personnes autant sympathiques en attentionnés. Point d'attente passé, on remonte la piste le contrôleur nous lance à la radio un message du style : "alors les avignonais, j'espère que vous mentionnerez dans votre blog (parlant du forum FVFR) de l'acceuil rochelais". Pour le coup, on s'est retrouvé comme trois couillons dans notre Cessna, on ne s'y attendait pas. Déjà la veille, on avait déjeuné à une table de la chef contrôleuse ... comme quoi les news circulent vite.


       Alignés en piste 09, décollage en gestion de dérive, et nous voilà stables en 1.500 ft en vent arrière main gauche pour un cap vers l'île de Ré. La vidéo montée de Pascal ci-dessous vous illustrera parfaitement le panorama que nous avons survolé. Décors de toute beauté, difficilement descriptible par des mots.

       Le veille, j'avais longuement discuté avec un pilote local pour lui demander deux ou trois astuces pour effectuer cette navigation dans les meilleurs conditions de visibilité tout respectant la règlementation aérienne. Du coup, toujours à 1500 ft, nous arrivons à l'extrême nord de l'île de Ré, passons le phare des Baleines. A mi île, je demande à monter 3.000 ft pour rejoindre l'île d'Oléron car de la veille, j'ai appris que nous pouvions survoler les forts à venir à cette altitude là. Stables à l'altitude demandée, et survolant déjà Oléron, prise de cap sur Fort Boyard, avec une luminosité idéale pour nos chef caméraman, assis à l'arrière. Il faut se l'imaginer avec la carte OACI dépliée sur ses genoux, une copie de mon LOG à côté, l'appareil photo à deux encablures, le pied du camescope dans une main, et on ne serait oublier la Go Pro fixée en plafonnier.
 

         Fort Boyard dépassé, c'est un virage sur l'île d'Aix et sa forteresse puis Fourras. De là, pour éviter les zones de Cognac, prise de cap sur le sud de l'île d'Oléron et son château. En fréquence, deux mirages 2000 s'annoncent en passage bas sur le terrain de La Rochelle, dans une minute. Un des pilotes annonce même pousser à 450 kt ! On passe maintenant le pont joignant île et continent, puis prise de cap vers l'estuaire de la Gironde. On quitte la fréquence de La Rochelle pour passer avec Aquitaine Informations. Travers nord de Royan, on entame maintenant la traversée de l'estuaire de la Gironde, toujours à 3000 pieds. Point de passage obligé dans nos esprits, on survole maintenant le phare de Cordouan. La traversée est rapide et nous voilà passant travers le Verdon-sur-mer, le contrôleur nous annonce déjà que les zones militaires de Cazaux étant actives, il faudra être à 1000 ft max à hauteur du lac de Lacanau. Pascal aperçoit sur notre droite en sens opposé deux avions de chasse en basse altitude, c'est tellement rapide qu'il n'a même pas le temps de dégainer sa caméra. Nous avons encore le temps, mais pour compenser un p'tit vent de face, on se met légèrement en descente avec un tout petit vario qui nous permet de reprendre un peu de vitesse sol. Travers lac de Lacanau, mille pieds mer, on passe avec la fréquence militaire de Cazaux. Je communique nos intentions, on doit rappeler en vue de la dune du Pilat. Jean-Luc à la manoeuvre depuis Royan nous emmène tranquillement à l'entrée du bassin d'Arcachon. 

 

        La dune en vue, on passe avec l'agent AFIS du terrain d'Arcachon. Point d'entrée Whisky, situé à gauche de la dune. Dans mon esprit, voyant que les trafics en tour de piste sont peu nombreux, je m'attends à une directe finale piste 07. L'agent nous demande de rappeler au point de report VFR "Novembre". A l'issue, on se reportera en vent arrière 07 main droite, donc en coupant les axes, mais pour le coup un tantinet plus loin que le publié. Ce circuit de piste est bizarre avec cette approche biscornue mais bon, l'aéronautique française est ainsi faite. Dans d'autres pays, les intégrations sont bien plus conventionnelles et toutes identiques donc moins surprenantes. Nous voilà maintenant en finale derrière un pendulaire, donc faut bien réduire pour ne pas le rattraper. Posés sur la piste en dure, nous la quittons tout au bout. Voyant mon étonnement et surtout l'incompréhension de la manœuvre proposée par l'agent AFIS, cette dernière nous propose un passage par la Tour pour nous l'expliquer en détail, comme il semble être régulièrement le cas avec les pilotes de passage.


Quelques clichés de la journée :

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        Au parking au pied de la Tour, nous quittons la zone réservée où nos amis Gégé et Claude nous attendent. Quel plaisir d'être reçus à nouveau par les locaux de l'étape du jour. Je m'absente quelques instants accompagné par Pascal, curieux aussi d'en apprendre un peu plus. Depuis la Tour, la vue est imprenable et en bon reporter, notre Pascal dégaine son matériel audio vidéo pour immortaliser les lieux. L'agent lui propose de sortir sur la balcon extérieur : c'est foutu, j'ai perdu Pascal pour au moins cinq minutes. L'agent nous explique en détail sa manoeuvre et reconnait bien volontiers que l'approche de ce terrain est peu conventionnelle. L'accueil est très agréable et les échanges fructueux. Du coup, j'en profite pour régler la taxe de quelques euros seulement, pour être débarrassé ce soir.  On rejoint peu après nos amis restés dans le terminal situé au rez-de-chaussée, pour profiter maintenant de la ville d'Arcachon et de ses alentours.