Il est 16 heures, et les appareils commencent à repartir les uns après les autres. Nous emboitons le pas et décollons à 16 heures 45. Thierry est aux commandes, Simon notre FI du jour en place droite et moi même en place arrière, confortablement installé. Caméra à la main, je filme une bonne partie de notre voyage du retour.
Petite variante par rapport à l'aller, nous décollons de LFMW en 29, puis montons dans un premier temps à 2000 ft QNH. Une fois passé avec Toulouse Info, on monte au FL 055 que nous conserverons jusqu'à Tarascon. Le temps est plus dégagé qu'à l'aller dans la partie Lauragais. Thierry passe Carcassonne et cette fois tire droit sur le VOR de Montpellier en évitant le NDB de Béziers. Vous le verrez sur le film en fin d'article, mais la beauté du paysage valait vraiment son pesant de cacahouètes.
Une fois sur Montpellier Approche, nous étions six appareils se suivant depuis LFMW, en même temps sur la fréquence. Deux Cessna pour Avignon, un autre pour Marseille Provence, un autre pour GAP, un ULM pour Nimes Courbessac et un dernier pour Montpellier !" c'était sympa car depuis Toulouse Infos, on entendait les mêmes s'annonçer au contrôleur suivant et surtout on pouvait mettre un visage sur chaque équipage. Un moment, le Marseillais qui annonce au contrôle :
C'était bon enfant et une journée des plus sympathiques, loin des standards rigides que l'on peut penser de l'aéronautique.
Verticale Montpellier-Méditerranée, Thierry nous amène aux portes d'Avignon. On prend l'ATIS. Aïe Aïe, pour la premier fois, nous entendons en fin de message "Attention, vents très violents". Le ton est donné pour notre arrivée. Pourtant voilà plus d'une heure que nous volons, et hormis deux ou trois légères secousses, le vol est calme. Simon décide que nous conservions le FL 055 jusqu'au bout. A 15 Nm de LFMV, nous entamons notre descente à 500 ft/min. Plus nous descendons, plus le Mistral se fait sentir.
Autorisés pour une longue finale en 35, Thierry encaisse une forte dérive pour s'aligner. On est encore au dessus du plan, car la tour nous prévient de forts cisaillements au seuil de piste. Nous connaissons ce phénomène plus ou moins violent selon la force du mistral. Mais aujourd'hui, ça devrait être rock and roll !!!
Effectivement en courte, Thierry redonne la main à Simon qui à plusieurs reprises se battra contre les éléments pour contrer trois ou quatre forts cisaillements (un vario dansant). Finalement, il nous pose cet appareil bien axé, comme un chef ! Voilà le genre de vols que nous aimons : allier le plaisir au ludique.
Simon nous fera partager ses connaissances de CPL/IFR tout au long de cette journée et c'est en beauté que nous la terminerons en regardant les photos et vidéos du jour devant un verre.