Après plus de huit jours de météo in-volable, mélangeant des jours de pluies intenses et de superbes journées ensoleillées au ciel bleu immaculé mais fourni en Mistral fort et violent, ce lendemain de jour de l'an est enfin propice à un vol matinal. Ciel dégagé, visibilité qui s'annonce inouïe (voir vidéo) et surtout un Mistral absent au rendez-vous des pilotes. Tout s'annonce pour profiter enfin d'un vol avec du grand plaisir.

       Neuf heures passées, je prépare le Cessna 172 F-GBTN, équipé d'un moteur Thielert, qui n'offre pas une vitesse de croisière très véloce, guère plus qu'un Cessna 152, mais qui de part son Turbo nous permet d'obtenir un gain de puissance important en toute circonstance. La machine est prête, parkée devant le hangar de notre aéroclub. On doit encore patienter que le Jet d'un "pauvre" chinois soit dégivré pour qu'on puisse obtenir le camion citerne et faire le plein de Jet A1.

       Un café et une discussion plus tard avec Jean-François, bon camarade qui participe entre autre à nos rendez-vous hebdomadaires sur IVAO, nous pouvons enfin faire refueler notre machine. Chose faite, on s'installe à bord, et je mets sans tarder en route le moteur. Le temps est frais, mais le ciel dégagé et l'absence totale de vent rendent supportable cette météo hivernale.

        Dix heures trente, roulage pour bravo, où nous effectuerons un décollage piste 35. Cap au nord, nous transitons NA, en longeant la ville d'Avignon, un passage au dessus de ma maison, puis nous descendons le Rhône pour profiter du Palais des Papes, du pont Saint-Benezet ... pour sortir en Whisky, le confluant du Rhône et de la Durance.

       Maintenant avec Nîmes Tour, nous transitons les zones au dessus de la Camargue pour terminer la première partie de cette sortie sur le terrain de Montpellier Candillargues, très fréquenté en cette matinée. La vidéo décrit bien l'intégration volontairement laissée dans une bonne partie de son déroulement, pour juger des trafics grenouillant tout autour de nous.


         Touch face à la mer, et nous revoilà dans les airs en direction d'Aigues-Mortes et sa cité médiévale. De retour avec Nîmes, on remonte au nord à 700 ft sol,  pour profiter des étangs camarguais et des manades qui se déroulent sous nos pieds. On quitte la fréquence à Tarascon pour cheminer au sud du massif des Alpilles où je profite de l'occasion pour montrer à Jean-François la cité médiévale des Baux de Provence, vue du ciel, c'est une autre vision des lieux peu communes, pour nous, connaissant bien ce site au sol.

 

      Un peu plus d'une heure de vol se sont passées depuis notre roulage à LFMV, nous rentrons sur la cité des Papes, passant le massif des Alpilles. Travers Saint-Remy de Provence, nous sommes autorisés à intégrer une longue finale pour la piste 35. Quelques thermiques sur la finale, où notre Cessna progresse vers la piste à la manière d'un véhicule roulant sur une route pavée, nous atterrissons toute en douceur.

        Roulage au parking club par le pied de la Tour, je coupe le moteur après un vol bloc-boc d'une heure vingt. Une nouvelle année qui commence sous de bons hospices, et le souhait à exprimer est de pouvoir profiter encore longtemps de ces moments forts d'aviation, avec si possible une météo toujours aussi favorable.