Quinze heures, de retour à l'aéroport de Cannes. Taxe réglée, nous regagnons la machine en voiturette de golf ... le handling est assuré par un agent très sympa avec qui nous échangeons des anecdotes. Notre Cessna parké face à la Tour, nous voilà désormais à bord. Comme prévu, nous ferons le retour par l'intérieur des côtes en sortant par le point Novembre de Cannes. Clearance donnée par le Sol, nous roulons pour Alpha 2 où nous maintenons position un p'tit moment, car pas mal de trafics rodent dans les zones de LFMD.

    Alignés piste 17, on décolle face à la mer et suivons l'itinéraire rouge comme je l'ai affiché sur la carte ci-dessous :

 

      La montée sur Novembre est superbe, avec le golfe sur notre droite, puis le terrain et la ville de Cannes en contrebas, c'est magnifique. La ville de Grasse est désormais pleinement visible, je m'annonce à Novembre pour quitter la fréquence Tour.

      Désormais avec Nice Info, je donne mes intentions en prenant soin d'éviter les zones de Canjuers actives aujourd’hui (R138). Grosso modo, on voit le chemin suivi sur la carte OACI 2014 ci dessous, via la trace verte :

 
     Désormais à 6000 ft, la vue sur le littoral est splendide. Transitons au nord de la R138, en route vers le Verdon. Quelques beaux virages au dessus des gorges nous apportent des vues magnifiques que seules un aéronef peut nous proposer (voir vidéo). L'aérologie est bonne, ça remue un peu, mais franchement très supportable même pour un PAX non initié. Depuis que nous sommes passés avec Provence Info, nous avons été averti d'un SIGMET de turbulences sévères sur la vallée du Rhône, on sait donc à quoi s'attendre dans les dernières minutes de notre vol.

    Je décide donc de maintenir cette altitude et une fois traversé le lac de Sainte-Croix, je stabilise à 5500 ft en effectuant une directe LFMV au GNS430. Nous passons verticale Manosque, Apt puis travers Roussillon et ses terres ocres. Pour le moment, je garde un maximum de hauteur, car je sais que sous 2500 ft sol, on va se faire tabasser. Mais là, à cinq minutes d'entrer dans la CTR, faut bien descendre. Les PAX se portent bien, et c'est avec un vario de 800 ft/mn que nous descendons sur le point Echo d'Avignon. Comme prévu, sous les 3.000 ft ça commence à chahuter mais finalement, l'approche en piste 35 ne sera pas des plus compliquée à effectuer.

   Après une heure cinq bloc bloc, je coupe le moteur devant les hangars de aéro-club. Une journée bien remplie, avec deux branches bien distinctes, de façon à faire profiter d'un vol totalement différent entre matin et après midi, tant le panorama maritime et montagneux est différent.