Depuis que j'ai attaqué ma formation au pilotage dans mon aéroclub, j'ai suivi les conseils éclairés de mon instructeur pour effectuer mes différentes navigations, qui m'ont amené à parcourir de nombreux miles nautiques dans le quart sud est de la France, et depuis peu, dans le sud ouest. L'expérience acquise au cours de ces vol m'a permis d'évoluer dans des météos très différentes. Comme tout le monde, j'ai débuté en solo avec des vols par grand beau temps, et après avoir effectué des vols avec instructeur dans des météos plus complexes, j'ai moi même pratiqué des navigations dans des conditions plus incertaines. Des départs et arrivées en VFR spécial, un transit de Toulouse dans les minimas, divers vols On Top, jusqu'à une longue navigation qui m'a amené à me dérouter une fois et reconsidérer à plusieurs reprises les caps à suivre.
Même si la méthode est suivie scrupuleusement, il n'empêche que voler dans une machine sous équipée en radio navigation, comme nos Cessna 152 qui sont équipés d'un VOR sans même un ADF, le vol dans des conditions météos atypiques où des zones se succèdent de manière anarchique, il est quand même plus rassurant de pouvoir recouper ses paramètres avec un outil capable de confirmer ou d'infirmer ses résultats. Le vol à vue est la base du vol VFR, il n’empêche qu'aujourd'hui, on impose au pilote d'aviation légère des contraintes qui peuvent le mettre en difficulté quand il n'est pas suffisamment équipé de moyen de radio-nav. Trouver un point de report dans une CTR inconnue n'est pas toujours des plus faciles, surtout s'il est flanqué sur un NDB voisin et que la machine n'est pas dotée d'ADF. En plus, je constate que sur certaines cartes VAC, il arrive parfois que des itinéraires VFR nommés font leur apparition. Regarder la carte de Cannes Mandelieu, où les itinéraires sont nommés du point de sortie suivi d'un chiffre, ça ne nous vous rappelle pas d'une certaine manière une SID à moindre échelle ?
Je suis pilote V.F.R, donc j'évolue dans des conditions de vol à vue, et dans ce sens, c'est à l'extérieur que l'on doit garder toute son attention pour voler en sécurité. En attendant, l'expérience vécue en septembre dernier, et l'envie depuis plusieurs mois de m'équiper d'un GPS Aéronautique, m'ont poussé à franchir le pas. Au cours des trois dernières années, j'ai pu tester au cours de mes vols divers matériels :
- Notebook associé à une balise Bluetooth : sympa car on peut y mettre les logiciels de son choix, genre Navigation de Foufou ou FlightDeck de Jeppesen. A mon avis, l'encombrement, l'autonomie, et surtout le système clavier et pad ne sont guerre adaptés en vol.
- GPS Aéronautique :plusieurs modèles, plusieurs types de GPS embarqués sont disponibles sur le marché. Déjà, premier point, je cherche un GPS dont la taille d'écran permette une excellente lisibilité. Sur ce point de vue là, les prix s’envolent quand on cherche un GPS de type Garmin, avec une taille d'écran supérieure à huit pouces. De plus, il faut penser aux mises à jour. Ces dernières, quand on touche du matériel aéronautique,sont disponibles bien souvent à des prix prohibitifs, et voler avec un GPS non actualisé, est carrément insensé ! Petite parenthèse concernant les GPS : il est possible d'adapter des applications aéronautiques sur des GPS routiers grand publics. On connait l'application NAVI qui permet cette adaptation. J'ai hésité un long moment à acheter un GPS routier, genre Mio, mais finalement j'ai opté pour Apple pour les raisons détaillées ci dessous.
Ci dessous, la vidéo de présentation effectuée au sol ...
Dimanche 30 octobre, je rejoins Jean-Marie au Club, qui m'a proposé la veille une sortie sur le Piper Archer III du club. Vu la météo du jour, se sera un vol sur Cannes, en précédant un Mooney d'un privé du club qui doit se rendre également sur la French Riviera.
L'aller, je serais CDB en assurant un vol direct. En effet, après un vol d'une heure cinq bloc à bloc, nous voilà déjà sur LFMD pour nous restaurer. Le retour, c'est Jean-Marie qui va s'y coller et nous aurons le plaisir de revenir en Avignon par le côtier. Nous allons longer le littoral de Cannes à Montpellier !
L'occasion également de tester "Air Navigation Pro" que j'ai déjà pu prendre en main sur la branche Aller. Même en place gauche, installé sur ma planchette de vol, la prise en main de ce produit est carrément exceptionnelle. Ça se passe de commentaire, voir vidéo du retour ci-dessous.
Au passage je remercie Gérard, alias Le Pingouin sur le forum des Pilotes Virtuels, pour sa bidouille qui vise à supprimer la saturation audio sur la prise de son de la caméra.
Ayant activé sur la branche retour, l’enregistreur de vol sur Air Nav Pro, voici la trace GPS récupérée de l'IPAD avec une facilité déconcertante. Le fichier obtenu est au format Google Earth : télécharger la trace pour Google Earth
Le vol du retour durera 2 heures ce qui porte à une durée totale de vol de 3 heures 05. L'IPAD ayant été allumé avant, pendant les deux vols, et à l'issu des vols, la charge batterie indiquée était de 55% restante à la fin de la journée. L'autonomie est bien présente, malgré la connexion GPS non stop, et la connexion WIFI au sol.
Screens de Google ci-dessous :
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