Rock Island Airport - Kadala

 

 

 
        Bien que fort sympathique, la petite île de Selenginsk n’occupera dans ce raid que le rang des courtes escales.

C’est à bord de nos Piper Apache PA23 que nous nous envolons, toujours plus à l’est, au cœur de cette Sibérie profonde et mystérieuse qui, même à l’époque où nous sommes, n’a certainement pas encore livré tous ses secrets. Ici, d’ailleurs, nous ne sommes pas très loin du pays des goulags, et rien que cette idée vous glace un peu l’échine. Une sorte de torture cérébrale pour le voyageur...
   

Aéroport - UBKI
 
 
     
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  Avant de mettre le cap direct vers notre destination, Kadala, nous décidons de faire un détour par Mukhino, UIUU, dans le district de Ulan-Ude. Pour s’y rendre, la navigation est des plus simples : il suffit de remonter le cours de la rivière Selenga qui serpente dans un défilé d’une trentaine de miles nautiques, avant de s’ouvrir sur une vaste dépression entourée de sommets tranquilles.
 
 

     
 

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  Même si l’endroit ne supporte aucune comparaison avec l’Himalaya, le vol dans ce défilé est assez spectaculaire. Nos Piper se faufilent entre les parois rocheuses, exactement comme s’ils étaient en train de visiter le site de Disneyland.
   

     
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  Escale technique à Mukhino
 

     UIUU est rapidement en vue, et l’approche en piste 26, balisée par une batterie de NDB, se négocie comme un boulevard. Etonnant du reste cet aérodrome de Mukhino, avec son unique piste en béton et ses trois pistes en herbe. Toutefois, il n’y a pas grand monde dans le ciel pour justifier une telle débauche de moyens…

  
 

 

Approche et Complet d'OldFil :

 
 
     

 

Approche et Complet d'OldClic :

 
 
     
   

     
 

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 Mais ce n’est pas tout. Nous ne nous éterniserons pas ici. La route est encore longue jusqu’à Kadala (UIAA), et il nous faut un avion rapide pour continuer cette étape. Le Caudron, bête de course des années 30, ce vieux moulin à café du genre chalumeau de l’époque héroïque de l’aviation, nous propose sa candidature. Candidature adoptée !


 Le temps de préparer nos appareils, et nous levons le nez vers le ciel pour constater qu’il y a comme un léger changement. De gros nuages venus du fin fond de l’horizon se sont accumulés au-dessus de nos têtes. Et…, non, non, nous n’avons pas des hallucinations, la neige s’est mise à tomber.
Le thermomètre indique -6 ° C et de gros flocons virevoltent autour de nous. Enfin ! La Sibérie prend sa couleur locale et hivernale. Il était temps !
 

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 Le vent n’ayant pas radicalement tourné, nous décollons de la même piste, la 26, pour rapidement s’apercevoir que le plafond est assez bas. Nous allons devoir ruser avec les éléments.

 

 Coincés entre les nuages et la planète, nous volons donc bon train, au ras d’un relief assez élevé, jalonné de crêtes perfides. Altitude de croisière de 3500 pieds, avec de brèves transitions à 4500 pieds pour éviter de s’emplafonner sur les hauteurs inhospitalières qui traînent ici et là. Dans une succession de montagnes russes à donner le vertige, nous alignons les miles nautiques sous une masse nuageuse noire et plombée.

 

     
 

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     A moins de 50 NM de Kadala (aérodrome de Chita), les conditions météorologiques s’améliorent. Le soleil fait quelques apparitions à travers de timides éclaircies qui nous démontrent que la Sibérie connaît par moment, et heureusement, des accalmies. Avant même d’entamer notre approche, la neige a cessé de tomber.
 

 

     
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   Complet à  Kadala
 
    Autorisés pour la piste 11, nous négocions une finale homérique, chahutés que nous sommes par un vent de travers assez soutenu qui nous oblige à sérieusement contrebraquer du palonnier. Un atterrissage quasiment en dérapage contrôlé clôture de façon pimentée cette longue étape.

    Nous voici pratiquement aux portes de la Chine. Marseille est bien loin, et l’esprit de l’aventure souffle désormais sur ce raid qui n’en finit pas, tout comme l’accent de chez nous.

 

Approche et TOUCH de OldClic :

 
 
 

Approche et TOUCH de OldFil :

    
     
  Rien qu’un petit coup d’œil sur l’itinéraire nous montre que nous ne sommes pas au bout de nos peines… Et probablement pas au bout de nos joies non plus !


     
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La Galerie des clichés de la première partie de l'étape
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La Galerie des clichés de la seconde partie de l'étape
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