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Kamenny Ruchey - Khomutovo |
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 Ville de Mongokhto |
Kamenny Ruchey (également Mongokhto, Alekseyevka, et Mongohto) (en russe: Монгохто, Каменный Ручей) (OACI: UHKG) est une base aérienne Russe. |
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 Cliché Historique de Kamenny Ruchey de Juin 1987, peu après le pic de la guerre froide (cliquer pour agrandir). Source: NGA Geoengine. Source: NGA Geoengine. Passer la nuit ici, c’est bien joli, mais ce n’est pas le cœur rempli d’allégresse que nous en acceptons l’idée. Sur ce gigantesque sanctuaire de l’aéronavale russe, symbole de l’empire soviétique des années dures, il plane des souvenirs à faire froid dans le dos. Dans les ténèbres glacées et nocturnes de cette base démesurée, il vous semble que le fantôme d’une force de frappe déchue va venir peupler vos cauchemars. Autant dire qu’à l’heure du clairon et du cocorico, lorsque les premières lueurs du jour commencent à percer les rideaux, nous retrouvons, gais comme des pinsons, le goût de l’aventure. Deux Piper Apache PA23, soigneusement révisés dans des ateliers encore très secrets, nous attendent pour nous emmener sur l’île de Sakhaline, de l’autre côté du Détroit de Tartarie. |
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Nous quittons donc UHKG pour UHSS, à 7 heures 30 tapantes, piqués au vif par un petit -21° C de derrière les fagots. Décollage en piste 30 pour grimper sans attendre à 2500 pieds dans un ciel apparemment dénué de toute agressivité.
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Le survol de ce bras de mer, dont les eaux se mêlent un peu plus au sud à celles de la mer du Japon, se déroule comme un exercice de routine. La mécanique tourne gentiment pendant que nous papotons à la radio sur les dernières informations aéronautiques.
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De la visibilité, il y en a. Du moins tant que nous sommes au-dessus des flots. Toutefois, notre optimisme est de courte durée. Sakhaline est à peine en vue…, qu’elle ne l’est plus !
Un épais brouillard nous enveloppe, et nous oblige à grimper rapidement à 7500 pieds, précaution indispensable afin de ne pas se fracasser contre les reliefs supposés de la grande île russe. Et comme un tracas n’arrive jamais seul, voilà que le moteur gauche du Piper de OldFil prend feu ! Pas de panique. Notre compagnon n’en est pas au premier incident de ce genre. Déjà sur la route de Rio, puis plus tard en Afrique, ses pistons se sont mis à sentir le roussi. En vieil habitué, il manie l’extincteur comme un chef. Ce qui n’empêche pas son avion de fumer comme la pipe de Popeye. OldClic le voit monter et voler dans le ciel, le beau panache noir qui s’étale dans son sillage n’ayant rien d’une traînée de condensation. |
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Pour corser l’affaire, la neige se met à tomber sérieusement, et nos pare-brise décident de givrer. Fort heureusement, ces moments de tension seront de courte durée. Les basses températures en altitude calment temporairement les brûlants excès de la mécanique d’OldFil, le givre se dissipe sur les vitres, et le brouillard se mue en une brume relativement légère qui se laisse percer du regard. Tapissé d’un véritable troupeau de cumulus joufflus comme des bébés, blancs comme des moutons, le décor de notre approche sur Khomutovo est magnifique.   |
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Après être redescendus, nous virons en vent arrière au cap 190, attendus que nous sommes sur la piste 01 de UHSS. Nous effectuons notre base main gauche au-dessus de la mer, puis nous boudons l’ILS en finale pour nous poser à vue, en bénéficiant de conditions somme toute très acceptables. |
Approche d'OLDCLIC
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En longue finale |
Courte sur une piste gelée |
Dans l'axe, un kiss landing pour éviter la sortie de piste |
OldFil se bagarre néanmoins avec son palonnier, en finale et au roulage, car son moteur gauche est définitivement hors service. Seule trace de sa vie antérieure, une épaisse fumée noire qui continue de s’en échapper.
Approche d'OLDFIL
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| Virage en Base | En longue finale, Oldclic devant | Atterrissage sur piste glacée |
Dégâts visibles sur le capot moteur
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Khomutovo n’est pas non plus un aérodrome d’opérette. Une sacrée brochette d’Iliouchine et de Tupolev nous y accueille, stationnés comme à la parade devant les bâtiments. Pour nous l’escale technique était vraiment nécessaire, histoire de panser certaines brûlures. Nous partons nous dégourdir les jambes, surpris du temps presque printanier qui règne ici. Pensez… Il ne fait que – 12° C !
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