Khomutovo - Zonalnoe |
Khomutovo airport
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Aujourd’hui 12 février 2010, nous abandonnons les Piper pour réparations, et nous sautons dans des Baron 58. Un bel avion attachant, autre pilier des vols intrépides dans FS9. Le temps n’a guère changé, mais le froid est un peu plus vif. Le Japon est à deux pas, mais désormais nous piquerons plein nord pour traverser un peu plus tard la mer d’Okhotsk et rejoindre Magadan. Ne brûlons pas les étapes cependant, nous n’en sommes pas encore là. Pour le moment, nous voilà partis à la découverte des terres profondes de l’île de Sakhaline.
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Avant même de faire connaissance avec les paysages de cette lointaine région, dont l’histoire agitée nous est un peu étrangère, nous aurions fait un pari sur la banalité photogénique des lieux que nous l’aurions perdu. En effet, tout au long de cette étape, nous irons de surprises en surprises, relativement estomaqués par la variété du relief. |
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Piste 01 quasiment face au vent, nous tirons sur le manche, et aussitôt les roues décollées du sol nous commençons par déguster le plus succulent des hors d’œuvres panoramiques. Et ce n’est rien en comparaison du plat de résistance qui nous attend plus loin, ni des délices qui nous frapperont la rétine sur la seconde partie du parcours.
2500 pieds pour commencer. Et tout de suite, les charmes de Sakhaline nous sautent au visage et aux prunelles. On réalise immédiatement que l’appareil photo va avoir du boulot, et que nos passagers termineront l’étape le nez aplati à force de l’écraser contre la vitre du hublot… |
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Au-dessus de Sakhaline, on évolue dans un couloir entre deux mers, à la verticale d’un labyrinthe de montagnettes ciselées, aux falaises parfois audacieuses. La lumière matinale, encore rasante à cette heure de la journée, ne fait qu’amplifier les courbes sensuelles des massifs survolés.
D’un commun accord, nous décidons de céder aux sirènes de la randonnée touristique, en nous écartant de la route directe. Nous visons un aérodrome modeste, situé sur la côte ouest de Sakhaline, coincé en le littoral du Détroit de Tartarie et les rives du lac Tguro. Shakhtersk (UHSK) nous accueille en piste 32, joli ruban de béton posé entre les eaux, pour un éphémère petit "touch".
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Touch & Go d'OLDCLIC
Le Baron d'Oldclic en approche | En finale | En montée initiale |
Touch & Go d'OLDFIL
En approche | Après le touch ... |
Après cet épisode côtier, nous remontons dans un ciel matelassé de jolis nuages bourgeonnants, à l’assaut d’un relief encore plus belliqueux, en direction de Zonalnoe (UHSO).
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Le festival des splendeurs locales se poursuit. La beauté de cette houle granitique est hypnotique, au point que l’on flirte parfois dangereusement avec les sommets. A 6500 pieds, il s’en faut de peu que nos Baron 58 s’éventrent sur les cimes. On joue à cache-cache avec les nuages et la visibilité, dans une sorte de VFR très spécial, qui ressemble en tous points au jeu de la roulette russe !
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Une grande plaine intérieure remplit bientôt notre champ de vision. C’est là que nous repérons les installations de Zonalnoe, discrètes et presque désertes, avec une particularité assez remarquable… qui n’est autre qu’une piste en métal ! Oui, oui, nous avons bien dit en métal. Mais le guide vert local ne dit pas de quel alliage il s’agit… En prime, l’aérodrome s’offre une sorte de taxiway / tarmac gigantesque dans le prolongement de la piste. Allez donc savoir ce qui passe par la tête de certains architectes, ou celle des responsables des services de l’équipement du district. Des raisons militaires, peut-être ?! |
Approche d'OLDFIL
Approche d'OLDCLIC
Nous reprenons contact avec la planète en 34, stationnons nos appareils au pied de la tour, et sortons de nos Baron 58 pour humer un air glacé qui craque dans nos narines. Sur les hauteurs avoisinantes, un tumulte sonore se fait entendre… Est-ce le bruit du vent dans les sapins, ou bien le hurlement des loups ? Nous repartirons avant d’avoir pu tirer les choses au clair !
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