Créneau fixé depuis trois semaines, j'avais dans l'esprit de rapprocher un plus les simmers des pilotes réels, comme j'essaye de le faire depuis plus de six ans maintenant. Cette fois, au départ d'Avignon nous serons trois à bord, et avons décidé de rejoindre Cannes en prenant au passage à Cuers, un camarade avec qui j'ai déjà partagé un vol en 2013, voir : "De la gare TGV à l'aérodrome de Cuers". Malheureusement depuis quelques jours, les prévisions météo du weekend ne sont pas très bonnes sur la Riviera. Samedi 26 en fin de journée, les prévisions confirment de la pluie pour la moité de journée sur Toulon et Cannes. C'est décidé, autant annuler car le programme de journée de dimanche sur Cannes était complet, avec un retour par les gorges du Verdon. La météo côté Espagne étant annoncée comme radieuse, se sera notre destination.

Dimanche 27 septembre, rendez-vous à aéro-club peu après huit heures trente avec Antoine, membre actif du forum France VFR, et Jean-Michel, bon camarade désireux de nous accompagner lors de cette journée aéronautique. Préparation vol terminé, je présente à mes compagnons de vol du jour le programme de la matinée : Départ piste 35 de LFMV, traversée de la Camargue en évitant la ZRT ponctuelle à Nîmes, cause meeting, transit des zones de Montpellier et cheminement de la côte jusqu'à la frontière espagnole. Retour sur Perpignan via le relief du massif des Albères et atterrissage prévu vers midi. Un vol d'une heure trente estimé qui s’avéra juste à cinq minutes prêt.

Notre Cessna 182 a été préparé avec soin, j'ai du faire refueler en Jet A1 pour être tranquille. Mise en route peu après dix heures, nous quittons le bloc à 10h15. Comme prévu, c'est un décollage face au nord, une montée tranquille dans une masse d'air bien stable. Passons mille pieds, la brume qui était invisible apparaît au sol une fois cette dernière franchie. C'est désormais un cap au Sud-Sud Ouest où nous contacterons successivement Nîmes Garons et Montpellier Info. En évitant les zones du meeting de Nîmes, nous voilà passant le site d'Aigues Mortes, puis désormais sur le littoral pour passer les villes de la Grande-Motte, Carnon et Palavas les Flots en contact radio avec Montpellier Tour Nord puis Tour Sud. Le mont Saint-Clair et la ville de Sète de en vue, on se fait un passage à 1000 ft mer ... même si je connais ces lieux par cœur pour y être passés maintes fois, le spectacle est toujours aussi grandiose.

On longe maintenant l'étang de Thau, puis prenons une visée sur le Cap d'Agde, prochain point tournant. On survole à deux reprises des régates de voiliers, c'est quelque chose de sympa, qui manque dans FSX finalement. La péninsule du Cap passé, c'est une directe Valras plage et le point Alpha Delta de Béziers, points de reports VFR le plus au sud de sa CTR. Tel un avion avec sa bannière publicitaire, nous poursuivons notre survol des plages méditerranéennes entre 700 et 1000 ft. Le panorama est réussi car le soleil est parfaitement bien situé pour éclairer les bâtiments en front de mer. Désormais, c'est travers Narbonne que nous passons proche du village sur pilotis de Gruissan (Voir le film "37.2° le matin"), puis la ville de port la Nouvelle, point d'entrée des zones de Perpignan. Depuis quelques mois, le SIV de Perpignan n'existant plus, nous restons en contact avec celui de Montpellier jusqu'à la frontière. Les étangs de Sigean, puis de Leucate passés, on entre dans le département de destination au Barcarès, et le Lydia, bateau restaurant-casino échoué sur le sable et visible sur la vidéo en fin d'article.

Les Pyrénées visibles depuis un bon moment apparaissent de plus en plus grosses devant nous, au fur et à mesure que nous avançons dans notre ballade matinale. Dernière ville avant d'attaquer la côte Vermeille, Argelès sur Mer s'efface lentement sur notre droite. Virage à gauche pour suivre le trait de côte, on attaque la cerise sur le gâteau avec en enfilade à 700 ft mer, les ville de Collioure, Port-Vendres, le Cap Béar et l'anse de Paulilles. Un crochet par Banyuls, et c'est déjà la ville frontière de Cerbère. Cette fois nous ne continuerons pas d'avantage, sans plan de vol, on va se limiter là. Une incursion en terres espagnoles au dessus de Port-Bou avec un gros vario pour monter au dessus des premiers reliefs qui se jettent dans les eaux claires de la côte Vermeille. Verticale poste de douanes, je stabilise à 2500 ft pour revenir sur nos pas et obtenir une vision du littoral mais cette fois côté relief. Je passe tout proche de la tour de la Madeloc (voir vidéo), en contre bas, les villes de Collioure et Port-Vendres sont superbes. Désormais non loin de la tour de la Massane, j'entame la descente sur Perpignan.

On quitte la fréquence du SIV pour passer avec Perpignan Tour qui nous autorise une longue finale sur le piste 33. Nous ne sommes même pas encore sur la ville d'Elne, la piste évidemment pas encore en vue, je verrouille mon cap sur les indications du LOC de mon VOR que j'ai réglé sur la fréquence ILS de la piste. Maintenant, nous sommes alignés sur le LOC, on peut profiter du décors et surtout du survol de la ville de Perpignan, et son palais Majorque sur notre gauche. Les deux stades quasiment sur notre route sont de bons repères VFR au sol. On franchit maintenant l'autoroute A9, et l'on se pose en piste 35 où une légère composante de vent de travers, me fait dévier légèrement de l'axe de piste ... je sais je pinaille, mais j'aime bien poser ma roulette de nez sur les pointillés.

Piste dégagée, nous arrivons au parking Aviation Générale après un vol bloc-bloc d'une heure trente quatre.

 

 

On sort à pied de la zone réservée, et regagnons le Terminal où un taxi viendra nous récupérer dix minutes plus tard. Même pas midi et demi, et nous voilà en terrasse d'un restaurant, au centre ville de Perpignan.

 

 

  Galeries des photos prises au cours de cette matinée :

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