Les tours de piste

    En cette fin du mois de septembre, les leçons s'orientent désormais sur les tours de piste et leur aboutissement, à savoir les atterrissages. 

     Ce mardi 23 septembre, on commence par un briefing en salle de cours sur le déroulement du tour de piste, avec ses vitesses, altitude, virages, etc ... Une heure passée en salle de cours, me voici en prévol sur le C152 du jour, il s'agit du F-GCNS équipé d'une avionique GPS, qui ne sera d'aucune utilité aujourd'hui.

 

                        


   En plus d'exécuter au mieux cette leçon, il va falloir aujourd'hui m'attacher à gérer la radio avec Avignon Tour de bout en bout. Ça va pas être simple, car cet après midi, il y a pas mal de trafic sur la CTR d'Avignon.

    Clairance obtenue, me voici au roulage pour la piste 35. Voici comment s'est déroulée le tour de piste pour moi :

 
    Sur la piste 35, je m' aligne face au vent, je mets les gaz et je décolle. Je suis en montée initiale à 65 noeuds. A 400 ft QNH, je rentre les volets et passe en assiette de montée lisse. A 700 ft sol, je vire à droite avec une inclinaison de 20°, toujours en montée. C’est le vent traversier. A 75 kt, et en ayant l'altitude de 1100 ft (1000 ft sol), je vire vers la droite et je me mets en palier (donc sans monter ni descendre). Je longe la piste en sens inverse de mon décollage : c’est la vent arrière.  A mi-piste, j'annonce à la tour ma position. Je sais dès à présent quel sera mon ordre à l'atterrissage. Pour ce premier tour de piste, avec pas mal de trafic, je suis n°2 derrière un C172.

     A 1100 ft, 75 kt, et avion compensé, j'ai un peu de temps pour vérifier si tout va bien dans l’avion ; c'est la check de vent arrière. Je sors les volets à 10°, réchauffe carbu, le pitot est sans objet vu la température d'aujourd'hui, et je prépare l’avion à l’atterrissage. Une fois  le bout de piste dépassé et le point d'aboutissement (le point que je vais viser sur la piste) dans mes 30° à l'arrière de l'appareil, je vire à droite en me mettant en descente. C’est la base. En Avignon, en piste 35, le repère VFR est la Durance.

    En base, je longe et survole la Durance, et descends jusqu'à 600 ft QNH (500 ft sol) et peu avant l'axe de piste, je vire à droite pour me présenter face à la piste, je tourne en finale.

    Je m'annonce à la Tour qui m'autorise à toucher car dans notre premier tour de piste, on ne va pas faire un complet (atterrir) mais faire un touch and go. Avec l'aide du FI, je régle ma descente de façon à viser les plots (repères IFR) de la piste.

    A quelques pieds de la piste, je réduis les gaz, arrondis, touche le train arrière suivi par la roue de nez ... le C152 posé, je repousse le réchauffe carbu, remets plein gaz et c'est reparti pour un autre tour de piste.

    Mais voilà, que déjà dans ce second tour de piste, le trafic s'intensifie, et devant ce sont deux autres appareils qui vont se présenter en finale et la Tour commence à voir rouge quand d'autres appareils en trafic VFR s'annoncent. Bref, je poursuis toujours mon tour de piste main droite, en base, une fois les deux appareils posés, vire en finale pour m'annoncer. Patrice, mon FI, me guide à la voix sur les vitesses, caps et altitude à tenir. Après déjà deux tours, je commence à avoir mes repères ... il faut dire que depuis les nombreux  vols déjà effectués, Patrice m'avait donné déjà les conseils sur les approches à faire.

    Second touch effectué, et voilà que la Tour nous demande de faire un virage à gauche pour effectuer un tour de piste main gauche ... pas de problème, je m'exécute. La manœuvre est identique, seuls les repères VFR au sol changent mais ayant déjà effectué des approches en main gauche, je ne suis pas trop désorienté.  Et là, subitement, le trafic devient de plus en plus tendu, la Tour commence à donner des consignes assez étranges et mon FI décide de prendre la Radio à ma place afin que je puisse mieux me concentrer sur mon approche et mon atterrissage. Du coup, Patrice est tellement pris par la Radio, car les communications s'enchainent et devient difficile de s'intégrer dedans, que je fini par me retrouver déjà en courte finale.

 

     Le PAPI annonce quatre blanches , je suis encore trop haut, je réduis les gaz et mets mon assiette à piquer. Revenu dans le plan et axé, Patrice désormais libéré de la radio, peut enfin effectuer ses dernières recommandations orales avant le posé.

    Je pose l'avion sur la piste et dégage dans la foulé par le taxiway Charlie, car derrière nous, ça se bouscule ...

    Cet exercice a été une grande satisfaction car en plus d'assurer des tours de pistes qui sont un savant mélange de vols lents, virages, fortes incidences, radio, checklists, j'ai du également géré cet afflu de trafic et de communications non stop à la radio. En plus, Patrice a été très satisfait de mon dernier atterrissage, pratiquement géré seul car il était pas mal pris par la radio.