Vol montagne en PA28

 

    Aujourd'hui, vol en montagne et retrouvailles au sein d'un même avion de l'équipée de Lugano. Triple objectif de cette après midi aéronautique : refaire un vol avec la même équipe de pilotes, s'instruire sur du vol en montagne, et attaquer une formation complémentaire en vue d'un futur lâcher sur Piper Archer II. La météo du jour se prête à merveille à un vol montagne. Quitte à s'essayer à cet exercice, autant le faire avec une météo clémente. 

   Arrivé au club vers 11 heures, je file à la Tour d'Avignon pour prendre contact avec les contrôleurs. J'en profite pour leur demander des points de détails sur les pannes radios, et les procédures d'urgence que l'on a peu le loisir de voir en détail lors de la formation PPL. Christian et Patrice sont en tour de piste, en Cessna 152, et je profite de ma situation haut placé pour filmer un toucher sur la piste en herbe et un complet sur la dure.

 

 

  Après s'être restauré, nous voilà en salle de breifing où est exposé le programme de l'après midi. L'aller, c'est Thierry qui s'y collera.On refuele de quinze litres supplémentaires, pour rester dans les clous du centrage et de la masse max. Aujourd'hui, on part à quatre personnes bien en chair, voler en montagne, pour se poser sur des terrains d'altitude, avec une température finalement assez clémente pour la saison... autant de paramètres qui ne nous permettent pas de partir avec le plein.



  Vent calme, on décolle en piste 17, puis se sera une quasi directe Lac de Serre Ponçon. Nous profitons de la présence à bord de notre instructeur pour compléter notre formation et dans ce sens, Thierry va travailler aujourd'hui exclusivement au Garmin 430. Toutes les subtilités des menus et sous-menus lui seront présentés.Il n'empêche que Patrice recoupera les infos du GPS par le NDB de GAP, le Golf Alpha.


  Travers Ventoux, on croise à 5000 ft QNH, et après une trentaine de minutes de vols effectifs, on passe travers Tallard. Lac de Serre Ponçon en vue, on le chemine et après le survol de la ville d'Embrun, Thierry entame sa descente sur Saint Crépin. Le terrain se veut complexe tant il est encaissé dans la vallée. Après une verticale, il s'intègre dans une première vent arrière, qui vu des places arrières, donne l'impression de frôler les parois rocheuses. Plus tard, une fois assis à sa place, j'aurais une toute autre vision, plus inquiétante de la situation. En effet, en place de gauche, on a réellement l'impression que son aile droite va toucher alors que ... c'est loin d'être le cas.

  Bref, la première intégration est dictée par Patrice qui donne les paramètres et indications pour évoluer dans cet environnement pas si familier que peut l'être un circuit d'aérodrome en plaine. Déjà en finale, remise de gaz, car le Notam du jour nous interdit de nous poser. Sous la tutelle de Patrice, on a l'impression que ça va tout seul,que c'est une simple formalité.

  Thierry se réintègre une seconde fois en vent arrière, et cette fois, moins d'indications de la part de notre FI, Thierry s'en tire à merveille, un léger overshoot, faut dire que la base est quasi inexistante, c'est quasiment une PTU. Remise de gaz dans l'axe, et pour la dernière intégration, Patrice annonce au pilote qu'il va devoir gérer tout seul. Force est de constater que les conseils ont été parfaitement intégrés par Thierry qui réalise là un tour de piste sans accroc.  
 

  Une bonne heure déjà que nous avons décollé d'Avignon, il est temps de rentrer sur GAP pour re-compléter en carburant notre appareil.  Thierry remonte la vallée vers Embrun, puis nous survolons encore le lac de Serre Ponçon. Entrée en Echo, l'ATIS est absent. Se sera donc une verticale puis une intégration en piste 21. Atterrissage par vent calme, on stationne face à la pompe.

  Quelques litres supplémentaires désormais dans les ailes, la nuit tombe assez vite dans ces vallées encaissées. Les touchés à Barcelonnette devront attendre aux prochains vols, surtout qu'on annonce une visi tombante sur Avignon, une montée de brume pour tout dire. Je me mets aux commandes du PA28, prévol et check effectuées, je mets en route. Ici ce sera de l'auto-information, exercice avec lequel je me sens pas très à l'aise, trop bien habitué aux secteurs contrôlés.

  Aligné en 21, je décolle sur les freins, nous sommes chargés et Patrice en profite pour me faire cet exercice supplémentaire. Rotation à 60 kts, encore surpris par l'avertisseur de décrochage qui me semble quand même être réglé très sensible alors même que nous sommes au dessus de la VS.  Bref, cet épisode passé, je poursuis ma montée initiale, vire en vent traversier, et m'intègre en vent arrière piste 21. Patrice m'incite à me rapprocher des parois rocheuses pour m'éloigner de la piste, même si je sais que je vais pas toucher, la sensation de proximité du relief est bien plus forte en place avant gauche qu'à l'arrière en tant que passager.

  Fin de vent arrière, pour virer en base à Gap, on vise la petite chapelle à flanc de montagne. Bien évidemment avant de la percuter, on vire en finale !!!  cependant, le dernier virage s'effectue à quelques dizaines de mètres au dessus des arbres, c'est assez chaud la première fois. Aucun risque, puisque la vitesse et l'inclinaison sont respectées, pas de risque de décrochage, cependant, cette manoeuvre si prêt du sol n'est pas là aussi chose familière.


 

 

  Touché effectué, je remets les gaz, remonte puis vire à gauche pour un second et dernier tour de piste. Cette fois, les repères visuels sont bien mieux assimilés, même si j'ai tendance à voler trop haut. Je tarde sur mon dernier virage m'obligeant en sortir deux crans de volets, cabrer légèrement pour casser la vitesse et finalement me pose à 65 kts en prenant soin de faire un arrondi.

  Le soleil commence à se cacher derrière les nuages, et c'est avec émerveillement qu'on se rentre sur Avignon. Désormais à 5000 ft QNH, je croise à 120 kts. Le ciel est d'une beauté incroyable et les ombres des versants sur les montages apportent une touche sympathique au décors déjà splendide.

 

  Le Ventoux passé, j'attaque ma descente. Je prends attache avec Avignon Tour. Se sera une arrivée directe en base piste 17.  Comme à son habitude, Patrice me réserve une surprise. Une arrivée plein fer, on arrive à plus de cent nœuds, et en fin de base, je réduits tout, et c'est en glissade qu'on vient se positionner en finale de piste 17. L'exercice est des plus intéressants pour moi, car justement à midi à table, c'est un sujet que j'avais abordé car plus au programme de la formation PPL.

 

  Une arrivée à la Guy l'éclair, mais tellement surpris du taux de chute et émerveillé de l'efficacité de la manœuvre, que j'en oubli d'arrondir exagérément ce qui a pour effet de nous faire toucher les trois roues quasi en même temps. Un touché un peu brusque, mais l'arrivée précédente a tellement été hors norme que l'on a vite oublié cette anicroche.
 
  Cinquante minutes après le début du roulage à GAP, je coupe le moteur du PA 28. Une journée sympa, en bonne compagnie, mais également de bonnes sensations sur cet appareil. Rendez vous pris avec mon instructeur pour les exercices de MANIA sur le Piper Archer II en vue d'un lâcher machine.




Durée : 30 minutes

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