Il est neuf heures quand nous arrivons à l'aéroclub. Notre destination n'est pas tout à fait définie. La situation météorologique de ces derniers jours conduit à de nombreuses et épaisses entrées maritimes qui remontent loin dans les terres et limitent le choix des navigations car il est hors de question de percer ces nuages en VFR . En revanche ce matin le ciel n'est pas bouché comme la veille. Ce sera soit Aurillac soit Cahors. Le restaurant d'Aurillac étant fermé et comme nous devons être rentré en début d'après midi nous optons pour le Lot. C'est donc décidé, nous allons rejoindre et de déjeuner au restaurant du terrain, le "CAP 180 ".

 

        Le temps de mettre une soixantaine de litres de kéro dans chaque aile, de faire la visite prévol, Laurent met en route vers 10h15. Le temps que le moteur chauffe Laurent rentre le plan de vol dans le GPS Garmin et contacte la tour pour demander une sortie vers l'ouest et pouvoir monter le plus rapidement possible vers le niveau 105. C'est un départ piste 17 et notre Cessna 182 décolle rapidement et passant 2000 pieds en montant nous contactons déjà Provence Info puis Rhône Info.

 

 

     Le ciel n'étant pas totalement overcast, Laurent se faufile sans trop de difficulté entre deux nuages et nous voila déjà au soleil on top (au dessus des nuages). Mais quelque chose chiffonne car au bout de 5 minutes, lors de la rapide check de Laurent, nous trouvons que la température des hauts de cylindres (CHT) sont un peu plus élevée que d'habitude. La CHT max est de 186° et nous avons déjà 182°C. Étonnant car nous nous sommes jamais rapprochés de si près de cette température max même en été. Dans le même moment la température de l'huile commence à flirter avec sa limite supérieure. On se concerte tous les deux et la préssion d'huile étant stable on écarte la possibilité d'une fuite d'huile. Mais la CHT continue d'augmenter et bientôt le voyant rouge s'allume. Laurent met l'avion en palier et en informe Rhône Info. Immédiatement la température se mets à redescendre. On évoque alors un trop plein d'huile mais Laurent reste dubitatif car il est certain de ne pas avoir mis trop d'huile. Après deux minutes en pallier, Laurent reprend la montée mais au lieu du niveau 105 nous nous contenterons du niveau 085. Avec un vario plus faible pour privilégier la vitesse de l'avion, on voit augmenter le refroidissement des cylindres. Nous arrivons au niveau 085 sans nouvelle alarme mais à la mise en palier, Laurent ferme les capots d'aération et de nouveau la CHT flirte avec la zone rouge. Il faut donc réduire la Pression d'Admission à 65 pouces et du coup ça permet de maintenir la température sous la zone rouge. Il va s'en dire que nous restons sur nos gardes car  la cause de cette température excessive est inhabituelle, du plus nous sommes toujours on-top. Au cas où, Laurent affiche la page nearest du GPS. On ne sait jamais si l'on doit me dérouter mieux vaut anticiper.

      Mais nous voila maintenant avant Rodez et c'est la fin du ON TOP. Il est déjà bientôt temps de descendre. Nous survolons le Quercy qui est magnifique et nous prenons garde de ne pas survoler le camp de Caylus qui est le théâtre de manœuvres militaires. Laurent contacte ensuite l'agent de la CCI qui est à la tour et se pose sur la piste 13 de Cahors. Il coupe le moteur au bout de 1h33 minutes bloc bloc. Le temps de payer les 4.50 € de taxe, je contacte l'aéroclub et notre chef mécanicien nous indique que l'avion est en configuration hiver et que nombre de refroidissements sont obstrués.  Le problème est que nous avons des températures printanières en ce début d'année. Nous voila rassurés et le vol retour sera un peu moins angoissant.

 

      Désolé pour les transitions entre chaque plan sur la vidéo précédente qui ne sont pas très réussies ; j'ai rencontré un souci lors du montage du film. Néanmoins, ça reste regardable sur le net. Pour en revenir aux commentaires en fin de film, concernant la modélisation de Cahors par Occitania X .