Déjeuner pris au restaurant "L'Escale" du terrain de Montélimar, nous regagnons notre appareil stationné sur la parking en herbe. Le vent semble avoir la même intensité que ce matin. La manche à air se gonfle au grès des rafales, et l'on estime le vent entre 15kt et 20kt.

 
      Prévol terminée, on jette un œil sur la carte au 1/500.000 pour vérifier les limites des ZIT environnantes, c'est dommage car nous aurions bien voulu redescendre le Rhône jusqu'en Avignon, mais comme à Pierrelatte on ne pourra pas passer, on se résigne à faire une quasi directe entre le VOR de Montélimar et le NDB d'Avignon.

     Roulage pour le point d'arrêt de la piste principale en herbe, puis on remonte via le taxiway pour s'aligner enfin sur la piste 02. Conservateur de cap recalé, vérification de l'erreur compas, transpondeur 7000 sur ALT, les feux de LAND déjà allumés, pas de pompe, allez on décolle ... l'appareil s'élance sur la piste en herbe, rotation à 65 kt, majorée pour cause de vent pleine poire, comme le matin en Avignon, nous décollons assez court, bien aidés par les élements du jour. 

     Montée dans l'axe, et à 300 ft sol seulement, virage à gauche pour éviter d'entrer dans la ZIT de Cruas Meysse. Un repère visuel comme mon FI m'avait donné, est une petite échancrure dans le Rhône qui matérialise la limite de la ZIT, limite très proche du terrain de Montélimar.

   

     Concours de circonstances, Jean-Pierre est en train de faire un boulot colossal sur nos nouvelles scènes photo-réalistes personnelles. Il travaille sur notre belle région, et le Rhône n'a plus de secret pour lui.

     La zone de Montélimar sous FSX sur laquelle nous volons en virtuel :

 
 

 
 

 


     La ville de Montélimar dépassée sur notre gauche, je fais route en prenant comme repère les dentelles de Montmirail, chaine montagneuses excessivement découpée, située à l'ouest du Mont Ventoux. Nous laissons le court du Rhône sur notre droite ...

 
Terrain de Pierrelatte (LFHD)
 
ZIT du Tricastin


     Nous croisons maintenant à 3000 ft, au dessus des zones turbulentes générées par le Mistral. La visibilité est excellente, on distingue le littoral méditerranéen tout au au loin. Désormais avec les militaires d'Orange Approche, le transit est approuvé et nous poursuivons notre route avec un vent aux fesses qui doit nous donner une vitesse sol rarement atteinte en Cessna 152.

 
l'Ouvèze tristement rendue célèbre
suite inondations à Vaison la Romaine

 
Premier plan : terrain Plan de Dieu
Au fond : la piste de la BA 115


Plan de Dieu (LF8451)



     Pour information, Plan de Dieu est un aérodrome militaire interdit à la circulation aérienne publique et à tous les aéronefs non autorisés. Pour venir demande à faire sur le site de l'aéroclub une semaine à l'avance et attendre l'autorisation. Transpondeur obligatoire.

      Nous poursuivons notre route et survolons la route des Vins rendue célèbre par les villages qu'elle traverse comme Vacqueyras, Beaumes de Venise, Gigondas, Sablet... Carpentras est désormais en vue, je m'annonce quelques instants plus tard au point Novembre Echo.
 

 
Le Rhône tout au fond

 
Dentelles de Montmirail


Terrain de Carpentras (LFNH)



       Je fais route sur le point d'entrée Echo, ville de de Sorgues. On prend l'ATIS d'Avignon. Je réactualise mon QNH  sur l'altimètre, et note l'information. Je contacte la Tour qui nous autorise une longue base piste 35 main droite.
 
 
Isle sur la Sorgue
 
Longue base 35, main droite


       Autoroute passée, je longe la Durance un instant et entame mon dernier virage, je m'annonce en finale et je suis autorisé avec des vents du 350°, 15 nœuds maximum 28 ... effectivement j'avais anticipé mon dernier virage en tenant compte de la dérive induite avec un vent plein travers. Nous voilà désormais alignés sur la piste, un poil au dessus du plan comme toujours avec des vents supérieurs à 25 nœuds et je me laisse descendre avec un vario constant.
 
 
 
En finale
 
En courte piste 35
 
       Atterrissage plutôt facilité par un bon effet de sol, nous remontons la piste et sommes autorisés à sortir en bravo. Désormais au parking club, je coupe le moteur après un vol éclair de 35 minutes. Une journée fort sympathique, avec une matinée pleine de bonnes surprises, une séquence tape cul de cinq minutes, un bon déjeuner, un retour éclair qui nous aura permis de voir toutes les faces du géant de Provence.
 
        L'après midi est loin d'être terminée, car nous la finirons chez moi sur mon simulateur où diverses opérations seront entreprises pour peaufiner nos scènes personnelles. Et comme deux heures de vol réels ne nous ont à priori pas rassasié, nous en profiterons aussi pour remonter le Rhône de Pierrelatte à Saint-Rambert en Baron 58 ... quand on aime, on ne compte pas !